Espace Cedeao : Pas de visa pour les ressortissants de la Confédération AES jusqu’à nouvel ordre

Le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cedeao, annoncé par les Présidents des trois pays le 28 janvier 2024 a pris effet à compter du mercredi 29 janvier dernier.

Le communiqué de la Cedeao publié à cet effet confirme cette information. Toutefois, dans l’esprit de la solidarité régionale et dans l’intérêt supérieur des populations, et conformément à la décision de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de maintenir les portes de la Cedeao ouvertes au dialogue, les autorités compétentes à l’intérieur et à l’extérieur de l’ensemble des États membres sont invitées à veiller au respect de plusieurs mesures. Il s’agit de reconnaître jusqu’à nouvel ordre, les passeports et cartes d’identité nationaux portant le logo de la Cedeao détenus par les citoyens du Burkina Faso, du Mali et du Niger, de continuer à accorder aux biens et services provenant des trois pays concernés, le traitement prévu par le Schéma de libéralisation des échanges (SLEC) et la Politique d’investissement de l’organisation sous-régionale. Mais aussi de permettre aux citoyens des pays concernés de continuer à jouir, jusqu’à nouvel ordre, du droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa, conformément aux protocoles de la Cedeao en la matière et d’apporter aux fonctionnaires de la Cedeao des trois pays, un soutien et une coopération sans faille dans le cadre de leurs missions pour la Communauté.

D’après le communiqué, ces dispositions restent en vigueur jusqu’à l’adoption par la conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, des modalités complètes des relations futures avec les trois pays. « La Commission a mis en place une structure pour faciliter les discussions sur ces modalités avec chacun des trois pays », a indiqué la Cedeao dans son communiqué. Avant de soutenir que ce message est nécessaire pour éviter toute confusion et toutes perturbations dans la vie et les affaires des populations pendant cette période de transition. 

Avant ce communiqué de l’organisation sous-régionale, le collège des Chefs d’Etat de la Confédération des Etats du Sahel s’était déjà prononcé sur la libre circulation des personnes et des biens surtout pour les citoyens ressortissants des pays de la Cedeao. Les Présidents Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani ont indiqué dans une déclaration en date du 14 décembre 2024 que la Confédération est un espace sans visa pour tout ressortissant des Etats membres de la Cedeao. « Les ressortissants de la Cedeao ont le droit d’entrer, de circuler, de résider, de s’établir et de sortir sur le territoire des Etats membres de la Confédération dans le respect des textes nationaux en vigueur », souligne le document, ajoutant toutefois que les Etats membres de la Confédération se réservent le droit, conformément à leurs lois et règlements, de refuser l’entrée sur leurs territoires à tout ressortissant de la Cedeao entrant dans la catégorie des immigrants inadmissibles.

Par ailleurs, le collège des Chefs d’Etat de l’AES a précisé que les véhicules particuliers immatriculés sur le territoire d’un Etat membre de la Cedeao pourront entrer sur le territoire d’un Etat membre de la Confédération, conformément aux textes en vigueur. Mais aussi, les véhicules à usage commercial immatriculés sur le territoire d’un Etat membre de la Cedeao et transportant des passagers.

S. Traoré