
Dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de la Présidence de la Confédération des Etats du Sahel (AES), une réunion ministérielle regroupant les piliers Défense et Sécurité, Diplomatie et Développement s’est tenue à Bamako les 22 et 23 février derniers. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga qui représentait le Président de la Transition, Général d’armée Assimi Goïta non moins Président de la Confédération des Etats du Sahel.
Cette réunion avait pour objectif de poursuivre les cadres de concertation entre les trois pays et d’évaluer les progrès réalisés au niveau de la Confédération AES.
Sur les questions de paix et de sécurité, les ministres se sont félicités des succès engrangés sur le terrain par les Forces de Défense et de Sécurité du Burkina, du Mali et du Niger, dans le cadre de leur lutte commune contre le terrorisme. Ils ont exprimé leur appréciation positive de la coordination entre les Forces des trois pays, notamment dans le cadre de la Force unifiée récemment mise en place.
Les ministres ont apprécié la constance des consultations politiques de haut niveau et de la coordination diplomatique entre les trois Etats, afin de porter d’une seule voix, la vision et les intérêts de la Confédération AES. Ils ont eu une convergence de vues sur la pertinence des mesures prises pour renforcer les bases des économies des pays de la Confédération et parvenir au développement de l’espace AES, pour le bien-être des populations. La cérémonie d’ouverture s’est achevée avec la présentation du drapeau de la Confédération AES.
Les travaux de la réunion ministérielle proprement dite, présidés par le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop, ont accordé une attention particulière aux récentes évolutions intervenues dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest.
Les ministres ont examiné le contexte de l’entame prochaine des discussions de la Confédération AES avec la Cedeao après « le retrait irréversible et avec effet immédiat, le 28 janvier 2024, du Burkina, du Mali et du Niger ».
A cet égard, ils ont réaffirmé l’attachement des Chefs d’Etat des trois pays à renforcer l’intégration sous-régionale entre les populations de l’espace AES et celles de l’espace Cedeao, liées par des relations séculaires et naturelles de fraternité, d’amitié et de complémentarité, malgré les incompréhensions politiques.
Ils ont, par ailleurs, souligné leur attachement aux valeurs de fraternité, de solidarité, d’amitié et de coopération, particulièrement avec les autres Etats de l’Afrique de l’Ouest, matérialisé par les mesures prises aux fins de faciliter la libre circulation des ressortissants des Etats membres de la Cedeao au sein de l’espace AES.
En ce qui concerne le processus de dialogue avec la Cedeao, suite aux échanges de correspondances avec le président de la Commission, les ministres ont affiné et validé leur approche commune, afin de préserver, en toutes circonstances, l’intérêt supérieur des populations de l’AES et des autres populations de la sous-région, liées par des relations séculaires de fraternité, qui transcendent les aléas politiques.
Pour ce faire, ils ont rappelé leur engagement à entamer les prochains échanges avec l’organisation sous-régionale dans l’esprit constructif qui a toujours caractérisé leur volonté d’une intégration renforcée entre les Etats et surtout entre les peuples, conformément à la vision panafricaniste qui anime les trois Chefs d’Etat. Les ministres ont donc adopté des documents de travail relatifs aux prochaines discussions avec la Cedeao. A l’issue des travaux, les ministres ont été reçus en audience par le Chef de l’Etat, le général d’armée Assimi Goïta le lundi 24 février. Ils étaient venus lui faire le compte-rendu de leurs travaux et lui présenter le nouveau drapeau de la Confédération AES adoptés au cours de cette réunion.
F. Sissoko