
Après avoir été chassée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, la France a aussi perdu le Tchad, le Sénégal et la Côte-d’Ivoire. Le retrait des troupes françaises du Sénégal est déjà en cours avec la libération récente de trois emprises militaires.
Selon la presse sénégalaise, ces sites ont été évacués il y a quelques jours, marquant une étape significative dans le processus de départ. Selon les informations disponibles, l’ensemble des militaires français devraient avoir quitté le pays d’ici septembre au plus tard. Cependant, deux points restent en suspens : le sort de l’avion Falcon 50 M de la marine française et la situation de la base de Rufisque.
Actuellement, environ 200 militaires français et leurs familles sont toujours présents au camp de Ouakam et à Rufisque. Les bases militaires françaises au Sénégal, notamment le quartier « colonel Frédéric Geille » à Ouakam et le quartier « contre-amiral Protet » au port militaire de Dakar, ont joué un rôle significatif dans la coopération militaire entre la France et le Sénégal. Cependant, des décisions récentes ont conduit à la fermeture progressive de ces installations, avec un retrait complet prévu d’ici fin septembre 2025, détaille la presse sénégalaise.
En effet, après avoir été chassée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, la France a également été chassée du Tchad qui était le dernier bastion de la présence militaire française au Sahel. Aussi, le Sénégal et la Côte-d’Ivoire ont demandé le départ des troupes françaises de leurs sols. Le Tchad a annoncé le 28 novembre dernier, sa décision de mettre fin aux accords de sécurité et de défense qui le liait à la France.
A la suite de l’annonce de la rupture de la coopération militaire avec la France, le président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno a expliqué que ces accords avaient été signés à une autre époque, avec d’autres acteurs et dans un contexte tout aussi diffèrent. Mais au fil du temps, ils sont devenus complètement obsolètes. Et ne correspondent plus, ni aux réalités sécuritaires, géopolitiques et stratégiques actuels, ni aux attentes légitimes des Tchadiens quant à la pleine expression de leur souveraineté. Pire, selon le président Mahamat Idriss Deby Itno, ils n’apportent aucune valeur ajoutée réelle sur le terrain militaire, où le Tchad fait face, seul, à des défis variés et sérieux notamment des attaques terroristes.
Tout comme le Tchad, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye avait annoncé le mardi 31 décembre dernier, la fermeture de toutes les bases militaires étrangères au Sénégal au cours de cette année. « J’ai instruit le ministre des Forces armées de proposer une nouvelle doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité, impliquant, entres autres conséquences, la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025 », avait déclaré Bassirou Diomaye Faye. Le retrait en cours des troupes françaises n’est que la mise en œuvre de cette décision et instruction du Chef d’Etat sénégalais.
G. Diarra