Niamakoro : 75 boules de Kush saisies, 3 suspects arrêtés dont 2 femmes

L’Office central des stupéfiants (OCS) sous la direction du Colonel-major Fousseyni Keita poursuit sa lutte acharnée contre les drogues autres produits psychotropes. C’est dans ce sens que son antenne de Bamako Rive droite a saisi le vendredi 7 mars dernier à Niamakoro, 75 boules de Kush soit 35 kg et 200 g.  

L’opération menée par l’équipe de l’OCS qui fait suite à une enquête approfondie depuis plusieurs mois a permis l’interpellation de trois personnes dont deux femmes et un homme âgés entre 18 et 35 ans. Ces personnes interpellées ont été placées en garde à vue et l’enquête se poursuit sous l’autorité du Procureur de la République du Pôle Judiciaire Spécialisé en matière de Lutte contre le Terrorisme et la Criminalité transnationale.

Le chef d’antenne de l’OCS en Rive Droite de Bamako, le Lieutenant-colonel Moussa Fatoumata Koné a salué le professionnalisme et la détermination de ses hommes, ajoutant que cette opération illustre leur engagement sans faille dans la lutte contre le trafic de drogue, un fléau qui gangrène les quartiers et finance des réseaux criminels.

A noter que le Kush est une drogue qui a probablement causé le décès des milliers de personnes en Afrique de l’Ouest, avec la Sierra Leone comme épicentre. L’analyse chimique du Kush a révélé que plus de 50 % des échantillons contiennent des nitazènes, un opioïde synthétique très addictif et mortel, comparable au fentanyl, tandis que l’autre moitié contient des cannabinoïdes synthétiques. Le marché criminel du Kush était autrefois plus fortement contrôlé par des groupes importants, mais il est de plus en plus fragmenté, avec des acteurs plus petits qui mettent en place leurs propres opérations. Apparue en Sierra Leone, cette drogue s’est rapidement répandue dans les pays de la sous-région, notamment au Liberia, en Guinée, en Gambie, en Guinée-Bissau et au Sénégal, avec des effets dévastateurs. En avril 2024, les effets du Kush sur la santé étaient si graves que les Présidents de la Sierra Leone et du Liberia ont déclaré des urgences nationales concernant la consommation de drogues.

F. Sissoko