Mme Seck Oumou Sall sur la dissolution des partis politiques : : « cette décision vise à restructurer en profondeur le paysage politique national »

La ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Seck Oumou Sall a présidé le mardi 20 mai dernier, une réunion d’information sur le bien-fondé de la décision du gouvernement de la Transition relative à la dissolution des partis politiques. Elle était accompagnée par le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Reformes politiques et du Soutien au processus électoral, Mamani Nassiré.

Pour la ministre Oumou Sall Seck, l’objectif de cette séance est d’éclairer l’opinion nationale sur le bien-fondé de la décision prise par le gouvernement, à travers le décret n°2025-0339/PT-RM portant dissolution des partis politiques et des organisations à caractère politique. Selon la ministre, cette démarche se veut transparente, pédagogique et ouverte, car un peuple bien informé est un peuple mieux préparé à contribuer, de manière consciente et constructive, à la vie de la Nation.

Mme Seck Oumou Sall a indiqué que le décret n°2025-0339/PT-RM du 13 mai 2025, portant dissolution des partis politiques et des organisations à caractère politique, constitue une étape décisive dans la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR). Il s’inscrit également dans la dynamique des orientations stratégiques définies par le Président de la Transition, en vue de créer les conditions d’un renouveau démocratique, apaisé et souverain.

« Loin de remettre en cause le multipartisme ou les principes démocratiques, cette décision vise, au contraire, à restructurer en profondeur le paysage politique national, en réponse à une aspiration populaire forte, exprimée tant lors des ANR que du Dialogue inter-Maliens », a souligné Mme Seck Oumou Sall. D’après elle, les objectifs poursuivis sont de ​mettre fin à une prolifération incontrôlée des partis politiques, souvent dépourvus de base réelle et d’impact constructif, de refonder les bases d’une vie politique responsable, crédible et cohérente, de lutter contre le nomadisme politique et le clientélisme. Mais aussi, mettre un terme au financement public automatique, souvent inégalement réparti et ouvrir la voie à une nouvelle législation plus rigoureuse et mieux adaptée, garantissant une gouvernance politique plus saine. Et la ministre de préciser que ce décret ne supprime ni la démocratie ni le pluralisme. Il constitue une étape transitoire vers un modèle politique plus efficace, plus représentatif et plus respectueux des attentes du peuple malien, a-t-elle dit. « Une nouvelle loi encadrant la création et le fonctionnement des partis politiques est actuellement en cours d’élaboration, en concertation avec les forces vives de la Nation et nos compatriotes établis à l’extérieur », a souligné le ministre Oumou Sall Seck, qui dira que cette réforme s’intègre dans un chantier plus vaste de refondation de l’État, déjà amorcé par plusieurs avancées significatives. Il s’agit de l’adoption d’une nouvelle Constitution, la création de l’Autorité indépendante de gestion des élections, la réorganisation territoriale, la moralisation de la fonction publique, la digitalisation de l’administration, la réforme du Code minier et la consolidation de la souveraineté diplomatique.

« Ces transformations constituent les piliers d’un nouveau contrat social, fondé sur la légitimité, la transparence, la justice sociale et la souveraineté nationale. Elles appellent la compréhension, l’adhésion et le soutien de l’ensemble des forces vives du pays ainsi que de nos partenaires », a insisté la ministre en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Au cours de cette rencontre, les participants ont été édifiés davantage sur cette décision du gouvernement par la ministre Oumou Sall Seck et le ministre délégué Mamani Nassiré.

Y ont pris part, le président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali, la présidente de l’Association des centres de formation agréés par le ministère, le président de l’Association des centres de formation professionnelle du secteur de l’artisanat, la présidente du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires, le président de la Case des associations ainsi que les responsables de plusieurs structures rattachés au département en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

F. Sissoko