
Adopté le 13 mars dernier, le Plan national de réponses (PNR) 2025 à l’insécurité alimentaire a été partagé le lundi dernier avec les partenaires techniques et financiers. La rencontre était présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, dans les locaux de son département. C’était en présence du ministre commissaire à la Sécurité alimentaire, du chef de la délégation de l’Union européenne, chef de file des partenaires techniques et financiers du cluster sécurité alimentaire.
Le Plan de réponses à l’insécurité alimentaire est un document élaboré, chaque année, par le Commissariat à la sécurité alimentaire à partir des évaluations faites par les systèmes d’alerte précoce. Son objectif est de préparer au mieux les acteurs pour pouvoir faire face à l’insécurité alimentaire.
Pour le ministre Abdoulaye Diop, ce Plan national de réponses vise à préserver la vie et la dignité des populations ayant des besoins critiques à travers une assistance multisectorielle d’urgence adéquate. Selon lui, sur un nombre total de 6,4 millions de personnes en besoin humanitaire, l’assistance d’urgence cible 4,7 millions de personnes particulièrement vulnérables, pour un montant estimé à 771,3 millions de dollars (462 milliards de FCFA). D’après Abdoulaye Diop, ces montants seront essentiellement consacrés aux secteurs prioritaires comme la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la santé, l’éducation, l’hygiène et l’assainissement. Il a salué l’approche d’un nombre croissant de partenaires au développement, qui sont progressivement parvenus à une compréhension commune avec le gouvernement sur l’importance de maintenir le leadership du Mali dans la coordination de la réponse humanitaire. Abdoulaye Diop a rappelé les facteurs contribuant à exacerber la vulnérabilité des ménages notamment les aléas climatiques. « Nous gardons hélas en mémoire le triste souvenir des pertes tragiques causées par les inondations l’année dernière », a rappelé le chef de la diplomatie malienne.
Pour sa part, le chef de file des partenaires techniques et financiers dira que le nombre des personnes dans le besoin alerte sur l’urgence de l’action collective des acteurs. Thomas Eckert a indiqué que la présentation du document marque, pour tous les acteurs concernés, une étape importante afin de lancer des efforts communs dans le but de pouvoir faire face à l’insécurité alimentaire.
La rencontre a été marquée par une séquence interactive ayant abouti à des recommandations visant à renforcer davantage la collaboration et l’accompagnement des partenaires humanitaires aux efforts du gouvernement pour le bien-être des populations vulnérables.
A. Traoré