Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux Mamoudou Kassogué a procédé hier jeudi, à l’inauguration de la Maison Justice de Mopti située sur la route de Sévaré. C’était en présence du gouverneur de la région, le Général de Brigade Daouda Dembélé ainsi que des autorités administratives, militaires, judiciaires, religieuses et coutumières locales.
Cette infrastructure vise à rapprocher la justice des citoyens en facilitant l’accès au droit et à une résolution pacifique des conflits du quotidien. La Maison Justice de Mopti jouera un rôle central dans la promotion d’une justice de proximité, accessible, rapide et équitable.
Ce projet, porté conjointement par le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme et la mission d’EUCAP Sahel Mali, constitue une avancée significative dans la quête d’une justice de proximité, accessible et adaptée aux réalités locales.
Lors de la cérémonie d’inauguration, le maire de la commune urbaine de Mopti, Issa Kansaye a salué l’initiative du ministère de la Justice, tout en réaffirmant l’engagement de sa municipalité à accompagner toutes les actions allant dans le sens du renforcement de l’État de droit et de la cohésion sociale à Mopti.
Peter Grabow Kolding, chef de mission d’EUCAP Sahel Mali a expliqué l’origine du projet lancé en 2019. Selon lui, cette Maison n’est pas seulement un édifice administratif, mais un symbole fort du retour de l’État de droit et de la confiance restaurée entre institutions et citoyens. Il a annoncé la poursuite de cette dynamique avec un projet similaire en préparation pour la région de Kayes.
Pour sa part, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux s’est réjoui d’un moment historique pour la justice malienne. Mamoudou Kassogué a exprimé la gratitude du gouvernement à la mission d’EUCAP Sahel Mali et à son chef pour leur accompagnement constant, depuis la conception jusqu’à l’achèvement du projet.
Le ministre Kassogué a souligné la portée stratégique de cette infrastructure qui servira non seulement de centre de formation et de travail pour les professionnels de la justice, mais aussi de point de convergence entre les régions du Nord et du Sud, consolidant ainsi la présence de l’État dans une zone longtemps marginalisée.
D’après le Garde des Sceaux, il s’agit d’un investissement de près d’un milliard de FCFA.
A noter que l’infrastructure comprend des salles de formation modulables, des bureaux entièrement équipés, des espaces de repos sécurisés pour les magistrats en mission, ainsi que des dispositifs de sécurité modernes. Une connexion directe avec l’Institut National de Formation Judiciaire est également intégrée.
S. Sidibé