
Hier jeudi, la ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Seck Oumou Sall a lancé le projet formation professionnelle pour la jeunesse au Mali dénommé « chinfinw ka baara sira » au Parc national. C’était en présence du chef de coopération de l’Union Européenne (UE), de la représentante de l’Agence luxembourgeoise pour la coopération au développement (Luxdev), Mme Camara Murielle Hermouet, de la coordinatrice du projet Mme Dado Soukouna et du secrétaire général du Conseil national de la jeunesse du Mali.
Financé par l’UE, ce projet s’étend sur une durée de 54 mois. D’un budget de 17 millions d’Euros (environ 11,135 milliards de F CFA), il est mis en œuvre par l’Agence luxembourgeoise pour la coopération au développement. Son objectif est de contribuer à assurer le droit des citoyens à une éducation et formation de qualité à travers un système éducatif inclusif, mieux adapté, cohérent et fonctionnel. Le projet se concentre sur les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et le District de Bamako.
Les bénéficiaires sont les jeunes de 15 à 35 ans (avec un accent particulier sur les jeunes, femmes vivant avec un handicap, les jeunes migrants de retour) qui bénéficieront de meilleures conditions d’insertion socioéconomique répondant à leurs aspirations professionnelles.
Selon la représentante résidente de Luxdev au Mali, ce projet est né d’une volonté commune entre le gouvernement du Mali et l’UE de renforcer l’accès des jeunes à des opportunités concrètes de formation et d’emploi.
Pour le chef de coopération de l’UE, ce projet s’inscrit dans la continuité de la longue coopération entre le Mali et son organisation. Selon lui, le dialogue fructueux a conduit l’année dernière à l’adoption de plusieurs programmes dans les domaines du développement rural, de l’eau et de l’assainissement, de l’appui au secteur privé, de l’éducation ainsi que ce projet.
Pour sa part, la ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle dira que ce projet a pour ambition de faciliter l’accès des jeunes maliens, âgés de 15 à 35 ans, à des formations professionnelles en adéquation avec les réalités du marché du travail et les potentialités économiques locales. Mme Seck Oumou Sall a fait le point des initiatives prises par le gouvernement, entre autres, l’élaboration de la stratégie nationale de l’entrepreneuriat et son plan d’action 2025-2029, la conception d’une nouvelle politique de formation professionnelle, l’actualisation du plan d’action de la politique nationale de l’emploi. Mais aussi, la réhabilitation de six centres de formation professionnelle et la construction d’un autre à Mopti. S’y ajoute l’insertion socio-professionnelle des jeunes, femmes et personnes vivant avec un handicap à travers un programme à impact rapide d’un coût de près 6 milliards de FCFA.
Malgré ces efforts, la ministre reconnait que les besoins des jeunes et des femmes restent immenses. C’est pourquoi, elle a exprimé sa reconnaissance à tous les partenaires et amis du Mali qui acceptent de cheminer à leurs côtés pour relever ensemble ce défi majeur.
« La cérémonie d’aujourd’hui s’inscrit pleinement dans le cadre de cette coopération solidaire. Elle illustre l’amitié et la fraternité entre les peuples de l’UE et du Mali », a indiqué Mme Seck Oumou Sall. D’après elle, ce projet est l’aboutissement d’un processus de concertation approfondi, parfois complexe, mais toujours guidé par un esprit constructif et une écoute attentive. A travers ce projet, 5500 jeunes femmes et hommes seront accompagnés vers des revenus décents, a fait savoir la ministre, qui a précisé que 10 % seront préparés à intégrer un emploi salarié et 90 % recevront un appui technique et financier pour créer leurs propres activités.
F. Sissoko