Gestion de la crise énergétique : bientôt la fin du calvaire des populations ?

Le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maiga a présidé en début de semaine, une rencontre sur la gestion de la crise énergétique que traverse le pays. Il avait à ses côtés, les ministres de l’Economie et des Finances Alousséni Sanou, de l’Industrie et du Commerce Moussa Alassane Diallo et celui de l’Energie et de l’Eau Boubacar Diané ainsi que plusieurs acteurs du secteur de l’énergie au Mali.

Les acteurs présents ont passé au peigne fin plusieurs stratégies pour un dénouement de la crise. Il s’agit notamment du cantonnement des dettes bancaires, ce qui permettrait de soulager la pression financière sur les fournisseurs de carburant et de stabiliser le marché.

Des négociations pour obtenir un prix de combustible plus avantageux ont aussi été envisagées, afin de réduire les coûts pour les consommateurs et les entreprises. EDM-SA a également été encouragée à élaborer un plan de réduction des charges ainsi que la mise en place d’un système de fuel management pour améliorer la transparence et la responsabilité dans la gestion des ressources énergétiques. 

A cela s’ajoute la constitution d’un stock national de sécurité visant à prévenir les pénuries et garantir une fourniture continue d’énergie. La remise en service des centrales en panne a été envisagée pour accroître la capacité de production et réduire la dépendance aux importations d’énergie. Par ailleurs, la restauration de la trésorerie d’EDM-SA par une meilleure gestion des recettes pour assurer la viabilité financière de l’entreprise et la mobilisation immédiate de 20 milliards de FCFA pour l’achat de combustible ont été évoquées.

Le Groupement malien des professionnels du pétrole (GMPP) et le Groupement professionnel des pétroliers (GPP) ont, à l’issue de la rencontre, formulé plusieurs propositions pour faire face à la crise énergétique actuelle. Ils ont suggéré de restructurer la dette d’EDM-SA afin d’offrir une solution viable pour stabiliser la situation financière de l’entreprise.

Pour sa part, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’une approche globale et intégrée pour aborder la crise énergétique actuelle. Selon le Général de division Abdoulaye Maïga, les discussions doivent aboutir à un consensus qui ne se contente pas de répondre aux besoins immédiats, mais qui envisage également une transition énergétique à long terme.

Le Premier ministre a exprimé sa satisfaction pour les discussions fructueuses qui ont conduit à la création d’un plan d’action structuré pour répondre aux besoins immédiats ainsi qu’aux défis à moyen et long terme. Le Général de division Abdoulaye Maïga dira que le problème énergétique dépasse les simples considérations commerciales, car intégrant également des enjeux de sécurité nationale. D’après lui, le plan d’action validé au cours de la réunion sera présenté au chef de l’État pour ses orientations avant sa mise en œuvre.

S. Traoré