Par une lettre adressée au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la France, le gouvernement du Burkina Faso a porté à la connaissance des autorités françaises, qu’il dénonce l’accord d’assistance militaire technique conclu à Paris le 24 avril 1961 entre la République de Haute Volta et la République françaises y compris ses deux annexes.
Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur informe également la partie française que la présente dénonciation prend effet dans un délai d’un mois suivant sa réception. Avant d’indiquer qu’il lui saurait gré des dispositions diligentes qu’elle voudrait bien faire prendre en vue du départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè.
Ainsi, comme le Mali, le Burkina Faso a aussi dénoncé la coopération militaire qui le liait à la France. Pour le cas du Mali, cette dénonciation avait été faite, à travers un communiqué publié le lundi 2 mai 2022 par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, non moins Porte-parole du gouvernement. Il y a dénoncé « la manœuvre dilatoire » consistant pour la France à demander une réunion d’experts pour la relecture du traité de défense, au lieu d’envoyer ses amendements. Et, cela plus de deux mois après l’envoi par le Mali de ses amendements en décembre 2021. Ainsi, eu égard à ces insuffisances graves et aux atteintes flagrantes à la souveraineté nationale du Mali, le gouvernement a décidé de dénoncer certains accords. Il s’agit notamment du Traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014, conformément aux dispositions de son article 26 alinéa 4 ainsi libellé : « Chaque partie peut dénoncer le présent traité par le biais d’une notification écrite. Cette dénonciation prend effet six mois après réception de la notification par l’autre partie ».
La Nouvelle Voie du Mali