Bars à chicha : Opération d’envergure de l’OCS dans les rives de Bamako 

L’Office central des stupéfiants (OCS) à travers ses antennes des rives droite et gauche de la capitale vient de reussir un grand coup. Dans le cadre de sa mission, l’office a mené une opération d’envergure dans la nuit de jeudi à vendredi dernier dans plusieurs bars à chicha et chicha clubs.

Cette opération qui a mobilisé une cinquantaine d’agents de l’OCS, accompagnés par leurs chefs d’antennes respectifs, a permis de contrôler près de vingt bars à Chicha. Elle a révélé certaines infractions dont la vente et la consommation de Chicha.

Le bilan de cette opération pour l’antenne OCS de la rive droite est de 29 appareils chicha et accessoires saisis. Et pour la rive gauche, elle a permis la saisie de 54 appareils chicha et des accessoires ainsi que l’interpellation de huit personnes dont quatre femmes.

Selon les chefs d’antennes de l’OCS des rives droite et gauche de Bamako qui ont conduit cette opération, notamment le Lieutenant-Colonel Moussa Fatoumata Koné et le Commissaire de police Aminata Siaka Koné, plusieurs des lieux visités fonctionnaient sans respecter l’arrêté interministériel interdisant la Chicha et tout appareil similaire. Dans certains cas, des mineurs ont également été surpris en train de fumer, en violation directe de la réglementation en vigueur.

Pour rappel, depuis mi-août 2022, sont interdits l’importation, la distribution, la vente et l’usage de la chicha (narguilé) ou tout autre appareil similaire sur toute l’étendue du territoire national.

Dans l’arrêté interministériel publié le lundi 15 août 2022, il est indiqué que la chicha ou narguilé est tout objet, appareil ou dispositif sous forme de pipe à eau qui permet de fumer du tabac grâce à un système d’évaporation de l’eau. S’y ajoute la pipe à eau qui est un appareil composé de plusieurs parties, notamment la cheminée, le bol supérieur, le réservoir, la pipe immergée et le tuyau.

Selon le même document, les infractions aux dispositions de cet arrêté sont recherchées, constatées et sanctionnées conformément à plusieurs dispositions.

« Toute personne qui se rend coupable de la production ou de l’importation de la chicha ou tout autre appareil similaire, est punie d’un emprisonnement de 1 à 10 jours et d’une amende de 300 à 18.000 FCFA », précise l’arrêté. Ajoutant aussi que toute personne qui se rend coupable de la commercialisation de la chicha ou tout autre appareil similaire est punie d’une amende de 300 à 10.000 FCFA. 

Il en ressort également que toute personne qui se rend coupable de la détention de la chicha ou tout autre appareil similaire est punie d’un emprisonnement de 1 à 10 jours et d’une amende de 300 à 10.000 Fcfa. Ainsi que toute personne qui se rend coupable de l’usage de la chicha ou tout autre appareil similaire est punie d’un emprisonnement de 1 à 10 jours et d’une amende de 300 à 10.000 FCFA. 

Toutefois, indique la même source, chacune des sanctions précitées est suivie de la confiscation et la destruction de la chicha ou de l’appareil similaire.

S. Sidibé