Des violences sont survenues ce jeudi à N’Djamena au Tchad, avec l’utilisation d’armes à feu contre une manifestation, violemment réprimée par les forces de l’ordre. Plusieurs morts dont un journaliste sont à déplorer. Aussi, une centaine de blessés ont été admis à l’hôpital provincial de Moundou, dont des cas graves, a annoncé le journal tchadien alwihdainfo.
Ces affrontements se sont déroulés après la prolongation de 2 ans de la Transition qui devait s’achever ce même jour. Au cours des manifestations, le journaliste Orédjé Narcisse aurait succombé à sa blessure par balle. Il aurait été touché au quartier Chagoua, à proximité de l’ambassade des États-Unis.
Auparavant, d’après la même source, une centaine de blessés ont été admis à l’hôpital provincial de Moundou, dont des cas graves. Parmi les blessés, figure un enfant âgé de six ans. Aussi, des centres de santé accueillent plusieurs dizaines de blessés.
« La population s’est mobilisée dès cinq heures du matin dans la ville. Une dizaine de minutes après les premiers rassemblements, les forces de sécurité ont procédé à des tirs nourris de gaz lacrymogènes. Des tirs à balles réelles ont été ensuite entendus », a indiqué alwihdainfo. Avant d’ajouter qu’après les tirs à balles réelles, les manifestants se sont à nouveau rassemblés et ont affirmé vouloir aller tout droit en direction du domicile de Laoukein Medard, maire de la ville et nouveau ministre d’État, ministre en charge du Développement agricole.
L’ambassade de France a condamné, dans un tweet, les violences au Tchad. Avant de signaler que la France ne joue aucun rôle dans ces évènements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad. Elle a précisé que les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement.
S. Sidibé