Militarisation de la Police nationale : La synergie des syndicats adhère à la réforme  

La synergie des syndicats de la Police nationale informe les autorités de leur adhésion pleine et entière au projet de loi portant sur leur militarisation. Elle dit avoir pris acte de l’adoption de ladite loi le jeudi 20 octobre 2022 par le Conseil national de Transition (CNT). 

Dans un communiqué publié ce lundi 24 octobre, la synergie rappelle et réaffirme la loyauté des policiers respectueux des lois de la République comme le stipule leur serment à son aliéna premier : « je jure d’obéir à la loi dans l’exercice de mes fonctions… ».

Selon la même source, la synergie invite les policiers à s’engager davantage en tant que cadres de conception et de direction (commissaires), de commandement et d’encadrement (officiers), de bons exécutants et éléments d’application des directives et consignes (sous-officiers), bref des forces de propositions pour les uns et des éléments engagés pour les autres au service de la patrie le Mali en général et de la Police nationale en particulier.

Elle invite les policiers à écrire ensemble, les nouvelles pages de l’histoire de leur corporation au sein de la grande famille des Forces armées maliennes (FAMa). Avant d’informer les autorités de leur adhésion pleine et entière à cette réforme, tout en invitant l’ensemble des policières et policiers à s’y conformer.

Pour rappel, les membres du CNT, réunis jeudi dernier en séance plénière, ont approuvé le projet de loi portant militarisation de la Police nationale et de la Protection civile avec 111 voix pour, 0 contre et 0 abstention. Cela, après son adoption par le conseil des ministres du 05 octobre 2022. 

Dans un communiqué publié le 05 octobre courant, la synergie avait réagi à l’initiative du projet de loi. Elle avait indiqué que la Police nationale est prête à apporter sa pierre à la refondation de l’État, si cela passe obligatoirement par sa militarisation. Toutefois, elle s‘était dite dubitative sur beaucoup de zones d’ombre qui émaillent les contours de ce projet de loi.

S. Sidibé