A Bamako, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger de la République algérienne démocratique et populaire Ramtane Lamamra, s’est prononcé sur la récente visite du président français Emmanuel Macron à Alger.
Pour le chef de la diplomatie algérienne, sous l’impulsion du président Abdelmadjid Tébboune, l’Algérie a considérablement intensifié son action diplomatique et ses interactions avec les partenaires régionaux, internationaux, avec toujours une place particulière pour les pays voisins dans le cadre de son engagement envers les idéaux et objectifs de l’Afrique. « Nous avons des intérêts importants avec la France du fait de la géographie, de l’histoire, des facteurs humains. Ces relations avec la France passent par des périodes fastes en matière de coopération et par des périodes plus compliquées et plus difficiles », a indiqué Ramtane Lamamra. Selon lui, à la faveur de cette visite d’amitié et de travail du président Emmanuel Macron en Algérie, les deux chefs d’Etat ont dégagé une vision d’avenir et situé un certain nombre de défis sur tous les plans. Il s’agit, entre autres, des questions de mémoire du fait de la colonisation, de la securité nationale de chacun des deux pays en ce sens que chacun a l’obligation de faire en sorte qu’aucune action néfaste ne se produise contre l’autre à partir de son territoire national. Le ministre Lamamra a aussi évoqué les relations humaines avec l’importante communauté algérienne en France, le flux important de circulation des personnes, le statut de ces personnes, leur comportement et enfin l’importante question de la coopération économique. Il rappelle à cet effet que l’Algérie, de par son voisinage du continent européen, contribue au bien-être de l’Europe à travers son immigration, ses ressources naturelles et énergétiques. Mieux, il dira que ces ressources ont surabondamment contribué au développement d’un certain nombre de pays européens. Faisant ainsi de l’Algérie, un partenaire très important d’un certain nombre de pays européens et de l’Union européenne dans son ensemble avec laquelle, elle est d’ailleurs liée par un accord d’association. « L’Algérie est déterminée à être en toute circonstance partie de la solution et non pas des problèmes. C’est pour cela que lorsqu’il y a des difficultés entre un pays frère comme le Mali et un pays partenaire et ami comme la France, la parole de l’Algérie est celle de l’apaisement, de la responsabilité et vise à créer les conditions de relations apaisées qui puissent servir fondamentalement la cause de la paix, de la stabilité et de la securité », a souligné Ramtane Lamamra. Toutefois, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que son pays n’a pas mandat pour parler au nom de tel ou tel gouvernement mais exprime ses convictions. « Nous exprimons nos propres convictions et sensibilités et nous expliquons le sens et les objectifs de notre action. De ce point de vue, avec le partenaire français comme avec d’autres, nous expliquons la vision que nous avons de la mise en œuvre de l’Accord. Aussi, nous militons pour que tous les partenaires internationaux puissent apporter leur contribution à cette œuvre de paix qui véritablement mérite que toutes les bonnes volontés se mobilisent pour apporter des contributions à la hauteur de leur capacité », a insisté Ramtane Lamamra.
La Nouvelle Voie du Mali