
Le lundi 2 décembre dernier, le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Général de division Abdoulaye Maïga, a rencontré le président, les commissaires et le personnel de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) dans les locaux de cette structure chargée de gérer l’ensemble du processus électoral.
Le président de l’Aige a expliqué qu’initialement, trois structures organisaient les élections au Mali à savoir l’Administration territoriale, la Commission nationale électorale indépendante (CENI) et la Délégation générale aux élections (DGE). Mais depuis plusieurs années, la réflexion a été menée de créer un organe qui soit vraiment indépendant et qui puisse organiser l’ensemble du processus électoral. D’après Me Moustapha Cissé, ce n’est qu’avec l’avènement de la Transition au Mali qu’en juin 2022, les décisions les plus importantes ont été prises pour mettre en place une autorité administrative indépendante chargée de gérer l’ensemble du processus électoral et des opérations référendaires. « Nous avons eu l’insigne privilège, mes collègues commissaires et moi, d’avoir été les premiers acteurs nommés pour animer cette prestigieuse institution », a indiqué Me Cissé. Et depuis le mois de janvier 2023 où ils ont été installés officiellement par le président de la Transition, ils se sont attelés à la mise en œuvre de leurs prérogatives en termes d’organisation et de gestion de processus électoral. Ainsi, l’ensemble des coordinations de l’Aige au niveau de l’intérieur du pays, des ambassades et consulats ont été mises en place. « Cet ensemble est constitué aujourd’hui de 6460 agents sur lesquels, il y a 5523 hommes et 937 femmes », a précisé le président de l’Aige.
Au cours de cette rencontre, le Premier ministre, accompagné pour la circonstance du ministre délégué, chargé des Réformes politiques et du Soutien au processus électoral Mamani Nassiré, a salué le travail accompli par l’Aige et félicité ses membres pour les résultats obtenus.
Le Général de division Abdoulaye Maïga a rappelé les huit axes de la mission assignée au nouveau gouvernement dont la création de conditions pour l’organisation d’élections apaisées et transparentes devant mettre un terme à la transition. Le chef du gouvernement dira que de cet axe découlent deux messages. En premier lieu, le chef de l’Etat réitère son attachement à un retour à l’ordre constitutionnel pas n’importe lequel mais apaisé et sécurisé. Le second message est qu’en insistant sur la création de conditions pour la tenue des élections apaisées et transparentes, il invite à beaucoup plus de synergie de la part de l’ensemble des acteurs. Le Premier ministre a rassuré l’opinion nationale et internationale que dans cette mission qui leur a été confiée, ils feront l’effort d’aller vite tout en faisant l’effort de ne pas confondre vitesse et précipitation d’autant plus que depuis 2012, le pays fait face à une crise sécuritaire très complexe. « Nous ne pouvons pas nous payer le luxe d’aller vers une crise post-électorale. C’est la raison pour laquelle, le chef de l’Etat insiste beaucoup sur la création des conditions», a indiqué le Premier ministre. Il dira que sa visite à l’Aige rentre dans ce cadre. D’après le Général de division Abdoulaye Maïga, dans l’histoire électorale dans le monde, il est rare de voir une structure créée en moins d’un an réussir à engranger autant de succès. « C’est le cas de l’Aige créée suite à l’adoption de la loi électorale en juin 2022. En moins d’un an, nous avons réussi à organiser un referendum constitutionnel dont le succès est à la fois éclatant et incontestable », s’est réjoui le chef du gouvernement, pour qui, cela montre à suffisance que le Mali regorge suffisamment de talents et d’expertises. Il a promis d’appuyer l’Aige dans sa mission conforment aux instructions du chef de l’Etat. Le Premier ministre a souligné que le retour à l’ordre constitutionnel est incontestable. Et pour que les élections soient apaisées et transparentes, il faut une grande collaboration entre les structures et l’implication de tous les acteurs notamment les partis politiques et les acteurs de la société civile. Abdoulaye Maïga a sollicité leur accompagnement dans l’atteinte de l’objectif qui leur a été assigné par le chef de l’Etat.
F. Sissoko