Situation politique au Niger : Aliou Diallo contre l’entrée en guerre du Mali et son retrait de la Cedeao 

Sur sa page Facebook, le président d’honneur de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP- Maliba) a exprimé son opposition à l’entrée du Mali en guerre. Selon lui, les coups d’Etat sont des voies sans issue. Il dit  s’opposer à la généralisation des coups d’Etat comme mode de prise du pouvoir.

« Je m’oppose à l’entrée du Mali en guerre pour défendre les putschistes du Niger, surtout quand le chef de la Garde présidentielle du Niger fait un coup d’Etat pour occuper le fauteuil du président de la République qu’il est censé garder. Que c’est choquant ! Quelle débâcle démocratique ! », a dénoncé Aliou Boubacar Diallo, qui s’oppose également à la sortie du Mali de la Cedeao.

Selon lui, de la création de la Cedeao à aujourd’hui, le Mali a contribué et cotisé depuis 53 ans. « Nous ne pouvons pas sacrifier notre contribution pour l’intégration sous-régionale, surtout pour défendre une prise de pouvoir par des voies anticonstitutionnelles », a insisté Aliou Diallo.

D’après lui, dans les textes fondateurs du parti ADP-Maliba, il est inscrit qu’ils sont  pour la conquête démocratique du pouvoir.

« Dans notre Constitution nouvellement promulguée, il est écrit dans son article 187 :  » tout coup d’Etat ou putsch est un crime imprescriptible … ». Le Mali ne doit pas rentrer en guerre pour défendre ce que lui-même a interdit », a fait remarquer Aliou Boubacar Diallo.

« Qu’on ne nous fasse pas croire que c’est pour défendre le peuple nigérien. Notre priorité aujourd’hui doit être la lutte contre le terrorisme. Nos ressources financières et nos Forces armées doivent être utilisées pour combattre les terroristes qui nous font subir une guerre asymétrique depuis plus d’une décennie. Pour vaincre ce fléau, nous devons mutualiser les moyens et les stratégies avec nos voisins, les autres pays du Sahel et de la Cedeao qui en sont également victimes. Nous ne devons pas laisser se généraliser cette débâcle démocratique. Plus que jamais, c’est par les urnes que doit se décider l’avenir de nos sociétés », a indiqué Aliou Boubacar Diallo.

La Nouvelle Voie du Mali