Session ordinaire d’avril : 39 textes sur la table du CNT

La session ordinaire d’avril 2025 du Conseil national de Transition (CNT) s’est ouverte le lundi dernier sous la présidence de son président le Général de corps d’armée Malick Diaw. C’était en présence du Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maiga. Pour cette session, 39 textes sont déjà sur la table de l’organe législatif.

Dans son discours d’ouverture, le président du CNT a fait savoir cette session s’ouvre après une intersession qui n’a pas été de tout repos pour les membres de l’organe législatif. Pour lui, le CNT a déjà sur son bureau 39 textes dont 27 nouveaux dépôts. Le Général de corps d’armée Malick Diaw a saisi l’occasion pour dénoncer « certaines sorties malencontreuses de certains qui se définissent comme leaders politiques ». D’après lui, « ils ont peut-être le courage politique mais manquent de sagesse politique ». Il a aussi dénoncé l’interprétation erronée des dispositions de la loi N°2024-038 du 27 décembre 2024 portant la loi d’habilitation et les sorties sur les taxes concernant les services de téléphonie et mobile money. Il soutient que les taxes, loin d’être des mesures coercitives comme le spéculent certains nostalgiques, ont déjà porté leur fruit. Car ayant permis d’améliorer considérablement la fourniture d’électricité.

Actualité oblige, Malick Diaw a salué la réaction du gouvernement face aux drames survenus récemment sur certains sites d’orpaillage et ayant occasionné plusieurs pertes en vies humaines. Mais aussi, face aux multiples difficultés que vivent les Maliens de la diaspora dont la dernière a nécessité le déplacement d’une importante mission gouvernementale en Mauritanie.

Par ailleurs, il a salué le lancement du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) pour l’année 2024, tout en soulignant que c’est l’aboutissement d’un dialogue constructif et d’une volonté politique affirmée en faveur de la paix et de la réconciliation nationale.

Le président du CNT dira que l’organe législatif a appris avec satisfaction le 29 janvier dernier, que la Confédération AES dispose d’un passeport et contrairement à certaines allégations, les populations ne rencontrent aucune difficulté au cours de leurs déplacements. Il a salué dans la même dynamique, la montée du drapeau de l’AES aux cotés des drapeaux des pays membres ainsi que la fondation de la banque confédérale d’investissement et de développement dotée d’un capital initial de 500 milliards de FCFA.

Malick Diaw a également noté que le CNT a pris acte de la sortie des pays de l’AES de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Et à la suite de cette sortie, son organe a adressé au président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, sa lettre de retrait de cette organisation.

En outre, il dira que le CNT a suivi avec consternation et indignation, à travers les communiqués du gouvernement du Mali et du collège des Chefs d’Etat de l’AES, l’implication inacceptable du régime algérien dans la destruction d’un drone des Forces armées et de sécurité maliennes dans la nuit du 31 mars au 1er avril dernier à Tinzawatène. « Le CNT condamne avec la dernière rigueur cet acte hostile et inamical du régime algérien », a dénoncé Malick Diaw. Par cet acte, la preuve est désormais établie que les autorités algériennes soutiennent et encouragent le terrorisme international, a-t-il ajouté. Avant d’exiger que les autorités algériennes mettent immédiatement fin aux actions d’ingérence et de déstabilisation. Et qu’elles respectent les engagements bilatéraux et multilatéraux et se joignent de manière de constructive aux efforts régionaux pour la paix et la sécurité.

F. Sissoko