Dans une lettre circulaire en date du 7 novembre dernier adressée à tous les chefs d’états-majors et chefs de services, le chef d’état-major général des Armées, le Général Oumar Diarra a indiqué que depuis un certain temps, il a été porté à sa connaissance que certains membres des Forces de défense et de sécurité (tous corps confondus) refusent de s’acquitter de la redevance d’usage routier de péage surtout lorsqu’ils sont à bord de leurs véhicules personnels aux franchissements des postes de péage particulièrement celui de Farabana. A cet égard, le Général Diarra a rappelé que l’Arrêté interministériel n°2021-2082/MTI-MDAC-MATD-MSPC-MEF-SG du 07 mai 2021 portant création des postes de péage et de pesage routiers et fixant les tarifs de leur franchissement précise sans ambiguïté que tous les véhicules sont assujettis au paiement de la redevance d’usage routier de péage par passage exceptés certains véhicules. Il s’agit des véhicules militaires immatriculés AMA, GNM et GRM, les véhicules des services de sécurité et de la protection civile immatriculés PRM et PCM, les ambulances, les cortèges funèbres. Le chef d’état-major général des Armées a rappelé que les militaires des Forces de défense et de sécurité qui franchissent régulièrement les postes de péage à bord de leurs véhicules personnels ont la possibilité de requérir la carte de riverain qui donne droit à un paiement forfaitaire annuel sur la base de dossiers transmis à la Direction générale du Fonds d’entretien routier. Le Général Oumar Diarra a appelé à une large sensibilisation des hommes au respect des règlementations en vigueur et rappelle que les militaires devront être les premiers à donner le bon exemple.
Après s’être attaqué à cette situation, le chef d’état-major général des Armées doit aussi s’intéresser à la circulation des militaires à bord de véhicules non immatriculés et aux vitres teintées. Dans la circulation à Bamako à longueur de journée, des véhicules circulent sans plaques d’immatriculation, sans vignettes et souvent sans assurance sans que les conducteurs ne soient verbalisés par les policiers chargés de réguler la circulation. Ces véhicules sont généralement conduits par des militaires ou par leurs proches dont certains placent leurs bérets sur le tableau de bord ou inscrivent FAMa en lieu et place de la plaque d’immatriculation. Aujourd’hui, selon des témoins, même des civils sont entrés dans la danse et circulent ainsi avec des véhicules qui ne sont pas en règle. Il est donc temps que les autorités militaires s’intéressent également à cette situation.
Seydou Traoré