La Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO), dans un communiqué, dit avoir appris avec inquiétude, l’arrestation de la journaliste et activiste nigérienne, Samira Sabou.
Selon la Cenozo, ce n’est pas la première fois que Samira Sabou est privée de sa liberté pour avoir fait son travail. Elle rappelle que le 10 juin 2020, elle avait été arrêtée et placée en détention pendant plus d’un mois pour « le commentaire jugé diffamatoire d’un internaute » sur l’une de ses publications Facebook portant sur l’affaire de détournement de fonds au ministère de la Défense nationale du Niger. Aussi, selon la Cellule, entre 2021 et 2022, elle avait fait l’objet de poursuite judiciaire en même temps que le journaliste d’investigation Moussa Aksar, ancien président de la CENOZO, pour avoir relayé sur Facebook, une enquête de Global Initiative sur le trafic de drogue au Niger.
Au début du mois d’août dernier, quelques jours après le coup d’Etat qui a renversé le régime du président Mohamed Bazoum, Samira Sabou avait alerté sur des intimidations et des menaces proférées à son égard par des militaires.
Son arrestation préoccupe donc la CENOZO qui appelle les nouvelles autorités du Niger à garantir la liberté d’informer, un droit fondamental des citoyens. Elle se joint aux organisations nationales, régionales et internationales de protection et de défense de la liberté d’expression et de la presse pour exiger la libération immédiate et sans conditions de la journaliste Samira Sabou.
A. Sanogo