Mme Dembélé Madina Sissoko sur les raisons de l’arrêt du train : « Après l’attaque du bateau Tombouctou, j’ai appris que le train va aussi être attaqué… »

L’arrêt du train voyageur avait provoqué un ralentissement de l’activité économique dans plusieurs localités riveraines des rails. Aussi, les activités liées au train avaient été suspendues dans ces villes et villages. C’est pourquoi, la reprise du trafic ferroviaire le 9 juin 2023 pour desservir l’axe Dakar-Bamako avait été accueillie dans une grande ferveur par les populations de ces localités. La relance officielle du trafic ferroviaire tant attendue par les populations a été faite par le président de la Transition lors de sa visite dans la Cité des rails le 23 juillet 2023.

Après cette reprise, il y a eu plusieurs cas d’accidents mortels. Dans un communiqué publié le mardi 31 octobre 2023, la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko avait déploré des accidents mortels. D’après la ministre, ces drames sont les conséquences du non-respect des mesures de prudence et de vigilance recommandées lors des traversées de la voie ferrée.

La ministre a défendu le projet de loi portant ratification de l’Ordonnance sur la création de Mali-Airlines-SA le jeudi 14 novembre dernier devant le Conseil national de Transition (CNT). Lors des débats, Mme Dembélé Madina Sissoko a répondu aux questions de certains membres du CNT sur les mesures prévues pour que cette compagnie ne connaisse pas le même sort que le train voyageur. Mais aussi sur les raisons de l’arrêt du train.  

En réponse, elle a expliqué que l’arrêt du trafic du train depuis un an a été fait pour sauver la vie des usagers. Selon Mme Dembélé Madina Sissoko, il le fallait. « Quand le bateau Tombouctou a été attaqué, j’ai reçu le message comme quoi, le train va être attaqué », a expliqué la ministre des Transports et des Infrastructures devant le CNT.

D’après elle, au moment où ça s’arrêtait, le train décollait avec 800 personnes à bord. « Si on attaque le train avec 800 personnes, qui va me soutenir ? », a demandé la ministre qui dira que reculer aussi fait partie des stratégies. Et c’était la peine de le faire. « On est d’accord pour satisfaire les besoins mais on n’est pas d’accord pour vous sacrifier », a insisté la ministre.

« On doit obligatoirement protection pour les usagers car les tickets qu’ils prennent sont des contrats. On doit les prendre à un point A pour les amener à un point B dans les meilleures conditions, sains et saufs. Mais si les conditions ne sont pas réunies, on recule », a expliqué Mme Dembélé Madina Sissoko.

A. Sanogo