Micro-trottoir sur le départ de la Force Barkhane: Les mises en garde du gouverneur de Gao

In this photo provided by the French Defense Communication and Audiovisual Department (ECPAD) French Defense Minister Florence Parly, center, and French Army Chief of Staff Gen. Francois Lecointre, center left, arrive in Gao, Mali, Wednesday, Nov. 27, 2019 to pay homage to the 13 French soldiers killed after a helicopter collision while fighting Islamic State group-linked extremists. It was France’s highest military death toll in nearly four decades. (Thomas Paudeleux/ECPAD via AP)/MLI117/19331711563648/AP PROVIDES ACCESS TO THIS PUBLICLY DISTRIBUTED HANDOUT PHOTO PROVIDED BY THE FRENCH DEFENSE COMMUNICATION AND AUDIOVISUAL DEPRTMENT (ECPAD) ; MANDATORY CREDIT. - NO USE AFTER DEC. 27 2019/1911272109

Le gouverneur de la région de Gao dit avoir constaté que des éléments de la Force Barkhane s’adonnent à travers les rues de la ville, à des interviews (micro-trottoir) aux fins de requérir l’opinion des habitants sur le départ du Mali de ladite Force.  C’est ce qu’on retient de la lettre adressée par le gouverneur au Représentant du commandant de la Force Barkhane à Gao, qui a fait le tour de la toile. 

« Rassurez-vous, Monsieur le Représentant du commandant de la Force Barkhane, qu’il est évident, qu’une telle entreprise jugée de mauvaise foi, ne saurait être acceptée, car elle n’est ni le rôle, ni dans le mandat de votre Force », a écrit le gouverneur. Et d’ajouter : « J’attire aussi votre attention qu’il y a risque de prise à partie de la Force Barkhane par une frange de la population qui rejette ces pratiques qui ne sont d’aucune nécessité pour nos deux parties ». 

Aussi, le gouverneur a condamné fermement cette pratique qui pourrait s’assimiler à une action visant à déstabiliser à la fois notre région et notre pays. Par conséquent, dira le gouverneur, «nous vous invitons à mettre fin å cette velléité aux fins de ne pas davantage écorcher les relations de coopération et de partenariat entre nos deux Etats ». 

Par ailleurs, le chef de l’exécutif de la région de Gao a suggéré au Représentant du commandant de la Force Barkhane de bien vouloir surseoir aux activités programmées. « Je vous saurais gré de requérir au préalable notre avis avant d’entreprendre toute action dans notre circonscription, au risque d’engager votre responsabilité pour tout incident survenu », a-t-il prévenu. 

S. Sidibé