Dans une lettre adressée à Pedro Comissario Afonso, représentant permanent du Mozambique auprès des Nations-unies et président du Conseil de securité, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, rappelle que par des communiqués en date du 12 janvier 2022 et du 26 avril 2022, le gouvernement du Mali alertait sur les actes hostiles, notamment la violation de l’espace aérien malien par des aéronefs des forces françaises. Pour le ministre Diop, ces alertes publiques ont été suivies le 15 août 2022, d’une lettre par laquelle, le gouvernement portait plainte auprès du Conseil de securité pour actes d’agression, de violation de l’espace aérien, de subversion et de déstabilisation. Au regard de la gravité de ces faits qui interrogent sur l’objectivité et l’impartialité de la France et en attendant la tenue de la réunion spéciale du Conseil de securité sollicitée, le gouvernement récuse officiellement le statut de porte-plume de la France sur toutes les questions examinées par le Conseil de securité concernant le Mali.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale explique que depuis l’inscription de la situation de notre pays à l’agenda du Conseil de securité conformément à sa résolution 2085 du 20 décembre 2012, la France a toujours porté la plume sur toutes les questions concernant le Mali devant cet organe, y compris pour ce qui concerne l’initiative et le portage des projets de résolutions relatifs au mandat de la Minusma ou au régime de sanctions contre le Mali.
La Nouvelle Voie du Mali