
La Confédération des Etats du Sahel a décidé de mettre en place une force conjointe de lutte contre le terrorisme. Le ministre nigérien de la Défense Salifou Modi l’a annoncé fin janvier au cours d’une interview sur la chaîne de télévision nationale de son pays.
Cette force conjointe qui est en train d’être mise en place par le Mali, le Burkina Faso et le Niger aura un effectif de 5000 hommes. Pour le ministre nigérien de la Défense, les chefs d’état-major des trois pays ont déjà fini leurs planifications et son opérationnalisation sur le terrain n’est qu’une question de semaines.
« La force unifiée aura son personnel, ses moyens aériens, terrestres, de renseignements et son système de coordination », précise le ministre nigérien de la Défense qui dira que des opérations ont déjà été menées conjointement par les pays de l’AES pour lutter contre l’insécurité dans leur espace commun.
La Russie de Vladimir Poutine a apporté son soutien à la création de la Confédération AES voyant cette initiative comme une solution africaine aux problèmes africains.
Pour la Directrice du département du partenariat avec l’Afrique du ministère russe des Affaires étrangères, laRussie considère la création de la Confédération AES comme un pas important dans la consolidation des efforts du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour assurer la sécurité nationale et résoudre les problèmes socio-économiques.
Tatiana Dovgalenko pense que cette initiative répond pleinement aux intérêts des peuples de ces États et aura un impact positif sur la mise en place d’une nouvelle architecture de sécurité régionale. La diplomate russe estime que l’objectif le plus important de l’AES est de contrer la menace terroriste dans la zone du Sahara et du Sahel. Elle a pointé du doigt, la responsabilité occidentale dans la détérioration de la situation sécuritaire de la région.
« Aujourd’hui, les combattants qui ont été utilisés dans la lutte contre Mouammar Kadhafi constituent le noyau des formations djihadistes affiliées à Al-Qaïda et à Daech dans le Sahel », a déploré Tatiana Dovgalenko, qui a salué les avancées déjà réalisées par les trois Etats de la Confédération qui reprennent progressivement le contrôle de leurs territoires.
La diplomate russe s’est réjouie de la mise en place presque terminée d’une force conjointe de l’Alliance des États du Sahel comptant environ 5.000 personnes.
Elle a, par ailleurs, rappelé le soutien apporté par son pays à ces trois pays. D’après Tatiana Dovgalenko, la Russie fournit une assistance au renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme et à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle des forces armées nationales par l’envoi de spécialistes et d’équipements militaires. Mais aussi par la formation du personnel militaire et des forces de l’ordre.
- Sanogo