Concertations des forces vives de la Nation : Aliou Boubacar Diallo ‘’désapprouve’’ les conclusions

Les concertations des forces vives de la Nation sur la relecture de la Charte des partis politiques n’ont pas laissé le président d’honneur de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba) Aliou Boubacar Diallo indifférent. Lui qui a pris l’habitude de se prononcer lors des grands évènements qui concernent la vie de la Nation.

D’entrée de jeu, il dira que si, depuis quelques années, il s’adresse aux Maliens que lors des grands évènements (22 septembre, nouvel an, fêtes religieuses…) et qu’il s’impose un devoir de silence par amour pour le Mali, les actualités politiques récentes l’obligent à sortir de sa réserve.

« Le Mali a une Constitution qui a été adoptée et promulguée en juillet 2023 suite à un référendum. Cette Constitution a été votée par le peuple souverain du Mali et a coûté des milliards de francs CFA payés par le Trésor public malien », a indiqué Aliou Boubacar Diallo.

Selon lui, aujourd’hui, l’argent du même Trésor public malien a été utilisé pour financer des « concertations des Forces vives de la Nation » qui recommandent de désigner le Président de la République sans élections. « Ceci est en contradiction avec l’article 45 de notre nouvelle Constitution qui stipule que le Président de la République est élu pour un mandat de cinq (05) ans au suffrage universel direct et qu’il n’est rééligible qu’une seule fois », a précisé le président d’honneur de l’ADP-Maliba.

Pour lui, « c’est une véritable forfaiture à l’encontre de la Constitution que les autorités de la transition ont pourtant fait voter. Et il est inadmissible de gaspiller l’argent de l’Etat pour organiser des concertations qui recommandent de violer la Constitution. « Où va notre pays ? », se demande-t-il. Avant d’indiquer que c’est avec beaucoup de solennité et de tristesse qu’il s’adresse à tous les Maliens pour dire qu’il n’est pas d’accord avec les conclusions des ‘’concertations des Forces vives de la Nation’’ « parce qu’elles nous proposent de violer notre Constitution ».

D’après Aliou Boubacar Diallo, le multipartisme qui a été acquis de haute lutte dans le sang en 1991 doit être préservé de même que l’élection du Président de la République au suffrage universel direct.

« Je suis et serai toujours pour la conquête démocratique du pouvoir comme le stipule notre Constitution et comme le précisent les statuts de mon parti ADP-Maliba », a ajouté Aliou Boubacar Diallo, qui a appelé à aller aux élections « pour choisir notre Président, nos députés et nos maires conformément à notre Constitution ». Selon lui, « c’est ainsi que nous pourrons construire un Mali nouveau dans la stabilité, condition préalable à son essor économique et à son développement durable pour plus de prospérité, de tranquillité et de bien-être du peuple malien ».

A. Traoré