Communication pour le changement social et de comportement: La 3ème édition  lancée sous le signe de l’éducation et du leadership féminin

Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Bréhima Kamena a procédé, lundi dernier au lancement officiel de la 3ème  édition de la campagne nationale de communication pour le changement social et de comportement (CCSC) « Stronger together » ( Plus forts ensemble). 

Cette campagne nationale vise à sensibiliser les populations sur les questions liées à l’éducation, l’accès à la planification familiale et la capacité des femmes à contribuer significativement à la croissance économique. C’est pourquoi, le thème de l’édition 2022 a porté sur « éducation et leadership féminin ».

Dans ses mots de bienvenue, le représentant du maire de la commune IV, Abdallah Yattara a indiqué que le choix du thème vise à susciter un changement d’attitudes, de normes sociales, de pratiques et de comportements des différents acteurs. Cela, dans le but de favoriser l’éducation des filles et le leadership féminin mis à mal par l’impact négatif du Covid-19 et bien d’autres facteurs persistants. « Nous osons croire, que cette campagne contribuera à améliorer la scolarisation et le maintien des filles à l’école et le leadership féminin », a espéré Abdallah Yattara. 

Pour sa part, tout en se réjouissant des résultats satisfaisants de la mise œuvre de la campagne de 2021, le ministre Bréhima Kamena a souligné que les neufs pays du SWEDD à savoir le Mali, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont décidé de poursuivre cette initiative en 2022. Pour lui, cette 3ème  édition mettra l’accent sur le plaidoyer, la mobilisation sociale, la CCSC, la distribution à base communautaire, le renforcement des capacités et le suivi-évaluation. D’après le ministre Kamena,  cela permettra de relever les défis liés, entre autres, à la persistance des barrières sociales, culturelles et religieuses, au faible niveau de plaidoyer et du renforcement des capacités des acteurs ainsi que le manque de documentation et de partage des leçons apprises. Enfin, il a lancé un appel aux réseaux de jeunes, aux femmes, aux leaders religieux, aux chefs traditionnels et coutumiers pour soutenir fortement la mise en œuvre de cette campagne. 

De son côté, le coordinateur national du projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD) dira qu’à travers cette activité, il s’agira de sensibiliser davantage les leaders politiques et religieux, toute la communauté et l’ensemble des acteurs à s’engager pour la promotion de la femme. Le but  recherché, selon Moussa Sidibé, est qu’ils contribuent à l’éducation des jeunes filles, à l’autonomisation de la femme et à la lutte contre les violences basées sur le genre. Le coordinateur  national du projet SWEDD a enfin fait savoir que, financée par la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement, cette campagne va toucher l’ensemble du territoire national sur une durée de 12 mois.

Par visio-conférence, le président du Comité régional de pilotage du SWEDD, Ousmane Mamoudou Kane, non moins ministre mauritanien des Affaires Economiques et de la Promotion des Secteurs productifs a félicité le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta pour son implication dans la réalisation de cette campagne. Même discours de la part des représentants des partenaires techniques et financiers, particulièrement celui de la Banque mondiale et celle du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au cours de cette cérémonie. Il faut noter que ladite cérémonie a été magnifiée par la prestation artistique de l’ensemble instrumental, la présentation du bilan du projet SWEDD, des témoignages des femmes et filles modèles par des vidéos et des spots réalisés sur le leadership féminin. 

S. Sidibé