La violence en milieu scolaire et universitaire est aujourd’hui un casse-tête pour les autorités. Elle a déjà fait de nombreuses victimes surtout au moment du renouvellement des bureaux du comité AEEM (Association des élèves et étudiants du Mali) dans les différentes universités. La situation s’était envenimée à telle enseigne qu’en novembre 2020, l’ancien Premier ministre de la Transition, Moctar Ouane, avait présidé une réunion de concertation sur la feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations du Forum national sur la violence en milieu universitaire ainsi que son plan d’actions. Au cours de la rencontre, pour endiguer la violence, l’idée de mettre en place une police universitaire permanente avait été proposée pour créer un espace universitaire sécurisé à la fois pour les étudiants, les professeurs, le personnel d’administration et la société de façon générale. La responsabilité de cette police serait de surveiller, contrôler, prévenir, réprimer et gérer les cas de violence. D’autres avaient même demandé la dissolution pure et simple de l’AEEM qui pour eux, est à l’origine de la violence dans l’espace scolaire et universitaire. Malgré les nombreuses actions mises en œuvre ou en cours de la part des autorités scolaires, la fin de la violence n’est pas pour demain.
Comme en témoigne ce qui s’est passé récemment à la Faculté des sciences techniques. Dans un communiqué, le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) a informé que suite aux tirs d’armes à feu entre étudiants dans l’enceinte de la Faculté des sciences et techniques (FST) survenus le 14 septembre dernier, le Comité syndical des enseignants du supérieur de ladite faculté avait décrété un arrêt de travail pour raison d’insécurité dans l’espace.
Par la suite, une opération de descente de police spéciale a été menée le 21 septembre dernier dans le campus de Badalabougou. Suite à cette opération, le Comité syndicat a suspendu son mot d’ordre d’arrêt de travail et les cours ont repris le matin du lundi 25 septembre.
Après les fouilles des résidences, 49 étudiants ont été déférés dont 9 pour détention illégale d’effets militaires dans l’espace universitaire, 10 pour détention de chicha en milieu universitaire et 30 pour détention illégale d’armes à feu, de munitions, d’armes blanches et de complicité.
F. S