Projet AFICAM-ENA : Les fonctionnaires bénéficiaires attendent toujours la certification de leur formation

Après des actions en vain, les fonctionnaires ayant bénéficié de ce programme de formation ont décidé de se tourner vers le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga à qui ils ont demandé une audience. Au cours de cette rencontre, les délégués comptent porter leur situation à la connaissance du chef du gouvernement pour enfin trouver une solution.

Le Projet d’appui à la formation initiale et continue de l’administration malienne (AFICAM) a été lancé en 2021 par l’Ecole nationale d’administration (ENA) en collaboration avec Sciences Po Bordeaux. Il a concerné plus de 400 jeunes agents de la fonction publique âgés de 50 ans au plus. Plus précisément, selon une lettre envoyée par leurs délégués au directeur général de l’ENA, 471 fonctionnaires de l’Etat et des collectivités ont postulé et ont été autorisés à y participer. La formation a porté sur les enjeux du genre, le management public, l’éthique et la déontologie, l’informatique-bureautique et le français sur objectif (administratif). Ce programme de formation visait à faire acquérir aux agents de la fonction publique concernés, des compétences supplémentaires nécessaires à l’exercice des fonctions afférentes à leur corps d’appartenance afin de construire une masse critique de jeunes fonctionnaires certifiés dont les compétences sont aux standards internationaux. Un autre objectif de la formation était de contribuer à une meilleure gouvernance démocratique au Mali par le renforcement du capital humain de l’administration publique. Les fonctionnaires dont certains ont quitté leurs postes à l’intérieur du pays ont participé avec motivation et assiduité  à cette formation en vue de renforcer leurs capacités et de contribuer à rendre plus performante l’administration au service des usagers. A la fin, il devrait être délivré aux participants ayant satisfait aux exigences de la formation, un certificat spécial ENA-Sciences Po Bordeaux.    

Cependant, depuis la fin de la formation en avril 2022, les fonctionnaires sont toujours dans l’attente de la certification prévue dans les termes de référence.

Afin d’avoir gain de cause, le collectif des chefs de villages des sous-groupes constitués lors de cette formation a entrepris certaines actions. Ce collectif a d’abord écrit au directeur général de l’ENA le 28 novembre 2022 pour lui demander de prendre les dispositions nécessaires en vue de la certification de leur formation ou à défaut, la délivrance des attestations pour servir et valoir ce que de droit. Mais rien n’y fait. Face à cette situation, le collectif s’est tourné vers le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga. Dans une lettre en date du 14 août dernier adressée au chef du gouvernement, les fonctionnaires ayant suivi la formation ont demandé à le rencontrer à travers une audience pour une issue favorable à cette situation que certains d’entre eux qualifient d’injustice et de négligence de la part des responsables qui doivent les mettre dans leurs droits. Ils se disent déterminés à mener la lutte jusqu’au bout jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause.  

A. Sanogo