Bonne distribution de la justice au Mali : Les obstacles à lever

La rentrée des cours et tribunaux pour la période 2022-2023 a eu lieu le jeudi 1er décembre dernier sous le thème : « une justice plus proche du citoyen : problématique d’une bonne distribution de la justice ». Lors de l’audience solennelle, le rapporteur du thème Aboubacar Guissé a pointé du doigt, les entraves à la bonne distribution de la justice au Mali. Selon lui, l’accès à la justice est la possibilité de porter une affaire devant une juridiction pour faire valoir ses droits reconnus par la Constitution et la loi et demander réparation lorsque ceux-ci ont été violés. Il a déploré que dans l’exercice de ce droit fondamental, le citoyen se trouve confronté à des difficultés de diverses natures. Selon Aboubacar Guissé, l’état des lieux de l’accès à la justice au Mali révèle entre autres, l’éloignement des juridictions, le nombre réduit des juridictions et du personnel judiciaire, la lenteur de la justice, l’insécurité, le coût élevé de la justice pour les citoyens, la faiblesse du budget alloué à la justice, la corruption, etc…Par ailleurs, il a souligné qu’au Mali, les juridictions, surtout celles de l’intérieur sont distantes de la majorité des citoyens. Et cet éloignement des juridictions oblige de nombreux justiciables à renoncer à leurs actions en justice. En outre, le magistrat dira que l’étendue du territoire du Mali d’environ 1.241.000 km2  et sa population estimée à plus de 21 millions d’habitants contrastent avec le faible nombre des 72 juridictions opérationnelles. D’après lui, ces juridictions sont animées par seulement 542 magistrats, 130 greffiers en chef, 212 greffiers, 123 secrétaires de greffe et de parquet. A ceux-ci ce nombre réduit du personnel des juridictions s’ajoutent à 302 avocats, 120 huissiers et commissaires de justice, 44 notaires, 922 officiers et agents des services pénitentiaires.        

La Nouvelle Voie du Mali