Accusée de soutien aux groupes terroristes: La France réagit

French Barkhane force soldiers who wrapped up a four-month tour of duty in the Sahel leave their base in Gao, Mali Wednesday June 9, 2021. After France suspended joint military operations with Malian forces after the junta led by Col. Assimi Goita retook control of Mali's transitional government May 24 2021, French President Emmanuel Macron announced at a press conference Thursday June 10, 2021 That operation Barkhane would end and be replaced by support for local partners and counter terrorism. (AP Photo/Jerome Delay)

A travers une lettre envoyée au Conseil de securité des Nations unies, le gouvernement du Mali a dénoncé les nombreuses violations de l’espace aérien national  par  l’Armée française. Avant de révéler que celles-ci ont servi au pays d’Emmanuel Macron  pour  collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des  munitions.

Dans cette lettre qu’il  a signée, le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop soutient que depuis plusieurs mois, il leur a été donné de constater des violations répétitives et fréquentes de l’espace aérien malien par les forces françaises en y faisant voler des vecteurs aériens tels que des drones, des hélicoptères militaires et des avions de chasse sans autorisation des autorités maliennes.

Le gouvernement  du Mali  précise qu’il dispose de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien  malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des  munitions.

Pour le chef de la diplomatie malienne, c’est en raison des suspicions de manœuvres de déstabilisation de la France que le Mali s’est fermement opposé à la demande de soutien aérien  de ce pays  au profit de la Minusma. Le ministre Diop dira que la raison est que la France ne se serve pas de la mission onusienne comme prétexte pour mener des opérations subversives visant à fragiliser le Mali et la région du Sahel.

Face à cette situation, le gouvernement du Mali a invité le Conseil de securité des Nations unies, garante de la paix et de la securité internationales  à œuvrer  afin que la République française  cesse immédiatement  ses actes d’agression contre le Mali. Avant de prévenir qu’en  cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la securité du pays, le Mali se réserve le droit de faire usage de la légitime défense conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies.

Après la publication de cette lettre, le nouveau Commandant de la Force Barkhane a réagi aux  accusations. « Pour nous militaires français, qui avons toujours été transparents des autorités maliennes, nous trouvons que c’est insultant pour la mémoire de nos 59 camarades qui sont tombés en se battant pour le Mali et également pour la mémoire des Maliens qui se sont battus à nos côtés, mais aussi des personnels de la Minusma, des forces africaines de la Minusma qui sont tombées en luttant contre le terrorisme », a commenté le général Bruno Baratz. « Nous avons toujours dit ce que nous faisions. Nous avons été toujours transparents vis à vis des autorités du Mali… »,a-t-il  ajouté. L’ambassade de  France au Mali a aussi réagi sur sa page Facebook. Elle a indiqué que la France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète.

La Nouvelle Voie du Mali