Au cours d’une visite de travail chez l’ambassadeur d’Algérie au Mali le mercredi 11 octobre dernier, le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) Dr Moumouni Guindo a exprimé son souhait pour la coopération et la formation entre les deux pays pour une lutte efficace et coordonnée contre la corruption et les infractions assimilées.
Accompagné par plusieurs de ses collaborateurs, le président de l’Oclei a rendu visite à l’ambassadeur d’Algérie au Mali, El Haoues Riache. Au cours de cette visite, la question abordée est le partenariat possible entre le Mali et l’Algérie à travers leurs institutions nationales de lutte contre la corruption. Il s’agit de l’Oclei pour le Mali et la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption pour l’Algérie.
Au cours de sa visite, Dr Moumouni Guindo a souligné que les deux structures homologues sont déjà dans la dynamique de collaboration à travers plusieurs initiatives qu’elles mènent ensemble dans le cadre des activités de l’Association des autorités anticorruption d’Afrique, dont le Mali, à travers le président de l’Oclei, occupe la première vice-présidence du comité exécutif.
Le président Guindo a insisté sur le partage d’expériences entre les deux structures et entre les deux Etats. Pour lui, cela passera par la signature d’un protocole de coopération entre l’Oclei et la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption. Selon lui, ce partenariat concernera aussi un renforcement des capacités dans le domaine de la formation judiciaire en faisant une mise en commun des efforts du côté de l’Institut national de formation judiciaire du Mali et l’Ecole de la magistrature de l’Algérie. Dr Moumouni Guindo est convaincu que ceci sera d’un apport très utile dans la formation des magistrats dans la lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux et le trafic financier illicite transfrontalier.
Pour sa part, l’ambassadeur d’Algérie El Haoues Riache a salué la démarche de l’Oclei et loué son dynamisme sur le plan africain. Il a exprimé la disponibilité de son pays pour la coopération entre les deux institutions et pour la formation des magistrats. Il a rappelé les liens séculaires qui lient le Mali et l’Algérie ainsi que leur partenariat dans biens de domaines de développement.
Avant cette rencontre avec le diplomate algérien, une mission conduite par le président de l’Oclei avait séjourné à Alger du 14 au 17 juillet dernier pour prendre part au lancement de la stratégie nationale de lutte contre la corruption de l’Algérie.
A. Sanogo