Le Mali célèbre demain vendredi 22 septembre, le 63ème anniversaire de son accession à l’indépendance. Mais l’heure n’est pas à la fête car, face à la détérioration de la situation sécuritaire marquée par des attaques terroristes meurtrières contre les Forces armées maliennes (FAMa) et les populations civiles, les autorités ont décidé d’annuler les festivités. La commémoration de cette date importante pour le Mali se fera dans la sobriété.
En effet, lors du conseil des ministres du mercredi 13 septembre dernier, le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta a marqué sa profonde affliction face aux pertes en vies humaines et aux blessés civils et militaires occasionnés par la série macabre d’attaques terroristes perpétrées contre les populations civiles et les éléments des Forces de défense et de sécurité maliennes, à travers l’attentat sauvage et barbare contre le bateau «Tombouctou », les assauts sur les camps des villes de Bamba, Gao et Bourem, respectivement le 7, 8 et 12 septembre.
Suite à ces évènements tragiques qui ont endeuillé le pays, le chef de l’Etat a décidé de surseoir aux activités festives du 22 septembre, marquant la commémoration de l’indépendance du Mali qui sera célébrée dans la sobriété et dans l’esprit du sursaut national.
A cet égard, le Colonel Assimi Goïta a instruit le gouvernement d’orienter les ressources financières prévues pour lesdites activités à l’assistance aux victimes des actes terroristes et au soutien des populations endeuillées. Ce 63ème anniversaire de l’indépendance du Mali coïncide donc avec une détérioration de la situation sécuritaire au nord du Mali où les ennemis de la paix ont repris les armes pour tenter d’empêcher l’Armée malienne d’occuper les emprises cédées par la Minusma dans le cadre de son retrait du territoire national. Dans une coalition avec les terroristes, les groupes armés pourtant signataires de l’Accord pour la paix multiplient les attaques contre les positions de l’Armée et contre les populations civiles. Leur objectif est de freiner l’élan des FAMa dans leur progression vers Kidal pour occuper les camps que la Minusma doit céder dans cette région dans le cadre de la seconde phase de son retrait qui doit être bouclée d’ici le 31 décembre prochain. La dernière attaque contre l’Armée de la part de ces groupes armés a eu lieu le dimanche 17 septembre dernier à Léré dans la région de Tombouctou. La riposte de l’Armée a été vigoureuse et mis en déroute les assaillants.
F. Sissoko