A l’issue de son sommet extraordinaire tenu jeudi à New-York en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies, la Cedeao a décidé d’imposer des sanctions à la Guinée.
Les chefs d’Etat ouest-africains ont d’abord examiné le rapport du médiateur Thomas Yayi Boni sur la situation en Guinée ainsi que les memoranda sur cette situation.
En effet, la conférence des chefs d’Etat lors du 61ème sommet de l’organisation tenu le 3 juillet 2022 à Accra avait demandé au médiateur de poursuivre les discussions avec les autorités guinéennes en vue de l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable au plus tard le 1er août 2022. A défaut de quoi, les sanctions économiques et financières prévues seraient en application outre des sanctions plus ciblées. La conférence avait aussi décidé de maintenir la suspension de la Guinée de tous les organes décisionnels de la Cedeao et de demeurer saisie de la situation dans ce pays membre.
A l’issue du sommet extraordinaire qui s’est tenu à New-York ce jeudi, l’organisation sous-régionale a décidé d’imposer des sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financières contre la Guinée. Ces sanctions portent sur le rappel pour consultations par les Etats membres de la Cedeao de leurs ambassadeurs accrédités auprès de la Guinée, la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la Cedeao notamment la BIDC, des sanctions ciblées à l’encontre des personnes et groupes de personnes citées sur la liste figurant dans la décision MSC.A/DEC 4/09/2022 y compris les membres des autres institutions de la Transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable. Cela concerne aussi le gel des avoirs et l’interdiction de voyager.
La Nouvelle Voie du Mali