Par un communiqué rendu public, l’ancien ministre Tiéman Hubert Coulibaly dit avoir appris de manière surprenante, qu’un mandat d’arrêt international serait émis contre lui et d’autres personnalités, à l’initiative du Procureur général près la Cour suprême du Mali.
L’ancien ministre qui dénonce une manière singulière et cavalière rappelle qu’au mois d’octobre 2021, soit deux semaines après son départ de Bamako, l’information quant à son absence avait suscité une réaction aussi inattendue qu’agressive, notamment sur les réseaux sociaux et autres mass-médias, à la solde de la junte militaire malienne et de ses complices civils. Selon lui, des rumeurs folles ont immédiatement circulé l’accusant à tort évidemment, d’être l’animateur de toutes sortes de complots.
« Les intentions malveillantes que je soupçonnais se sont révélées à travers l’acharnement de ces attaques régulières à coup d’intoxications. Les auteurs dans leur mission me rendaient coupable de nombreux délits et forfaits inventés pour les besoins de leur cause illégale et illégitime dont l’objectif est clairement d’anéantir toute voix politique républicaine dissonante », regrette Tiéman Hubert Coulibaly. Avant de souligner que sa mission en tant que ministre de la Défense et des Anciens Combattants a débuté le 8 janvier 2015 et s’est terminée le 3 septembre 2016. Et elle était parfaitement définie dans le cadre de prérogatives claires. « Je n’ai jamais agi que dans ce cadre et je n’ai agi que pour assurer la meilleure préparation opérationnelle de nos Forces face au défi sécuritaire », précise l’ancien ministre. Et d’ajouter qu’au moment où le Mali est désaxée, menacé de désintégration, les acteurs de cette Transition en déroute devraient plutôt chercher le moyen d’unir et de rassembler.
Depuis un an et plus, Tiéman Hubert Coulibaly dit n’avoir cessé de dénoncer leurs choix hasardeux et de leur adresser des recommandations. Hélas, a-t-il poursuivi, leur seule réponse demeure la menace, l’invective, la stigmatisation et les insanités d’une rare violence, déversées par leurs sbires sur les réseaux sociaux. « Ne voient-ils pas ce qui se passe ? N’entendent-ils pas les appels à la raison de nos compatriotes et de nos amis, partenaires à la paix ? Persécuter des hommes politiques n’a jamais contribué au succès, mais a toujours conduit à l’échec », prévient l’homme politique. Pour autant, l’ancien ministre dira que son sort personnel importe peu au regard des dangers qui menacent le Mali et son peuple. Pour lui, si la justice malienne devait rechercher à situer sa responsabilité dans le cadre d’une quelconque information judiciaire, elle a la latitude de procéder au moyen d’une commission rogatoire à laquelle, il s’engage à répondre. Mais d’ores et déjà, Tiéman Hubert dit avoir pris l’initiative de constituer une équipe de conseils qui l’accompagnera dans l’éventualité souhaitable d’une confrontation.
S. Sidibé