Transition au Mali: Les sanctions sévères et extrêmes de la CEDEAO et de l’UEMOA

A l’issue de leur double sommet tenu à Accra au Ghana ce dimanche, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO et de l’UEMOA ont pris des sanctions sévères contre le Mali.

En effet, après avoir reçu une proposition de chronogramme pour la suite de la Transition au Mali, les chefs d’Etat de la région ont décidé de se retrouver dimanche à travers un double sommet pour se prononcer sur la situation politique au Mali. D’abord, ils se sont réunis pour un sommet extraordinaire de l’UEMOA. Dans son leur communiqué final, ils ont relevé l’absence de progrès dans le processus de restauration d’un ordre constitutionnel et démocratique normal au Mali. C’est pourquoi, pour le compte de l’UEMOA, ils ont décidé d’endosser les sanctions arrêtées par la CEDEAO  lors de ses sessions extraordinaires du 12 septembre et 07 novembre 2021. Aussi, les dirigeants ouest-africains ont décidé d’imposer des sanctions additionnelles vigoureuses incluant des sanctions économiques et financières contre le Mali. Par ailleurs, la conférence des chefs d’état et de gouvernement de l’Union a décidé de suspendre le Mali de ses organes et institutions. Mais aussi de suspendre les concours financiers en faveur du pays par ses institutions de financement. Avant d’instruire les institutions communautaires pour l’application immédiate desdites sanctions. Pour les chefs d’Etat de l’UEMOA, ces sanctions seront réexaminées lorsqu’un chronogramme crédible pour l’organisation des élections présidentielles et législatives sera élaboré avec l’ensemble des partenaires et validé par tous.

A l’image de l’UEMOA, la CEDEAO a aussi décidé d’infliger de lourdes sanctions contre les autorités de la Transition et le Mali. Elle a entériné les décisions prises par l’UEMOA. En jugeant  inacceptable le chronogramme proposé par la Transition, la CEDEAO  a choisi de maintenir les sanctions initialement imposées à l’encontre du Mali et des autorités de la Transition.  Avant de prendre des sanctions économiques et financières supplémentaires contre le pays.  Il s’agit de la suspension de toutes les transitions commerciales et financières entre les pays de la CEDEAO et le Mali à l’exception des produits alimentaires de grande consommation, des produits pharmaceutiques, des matériels et équipements médicaux y compris ceux pour la lutte contre la Covid-19, les produits pétroliers et de l’électricité, le gel des avoirs du Mali dans les banques centrales de la CEDEAO, le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO. Aussi, la CEDEAO décidé de  la suspension de toute assistance et transactions financières en faveur du Mali par ses institutions de financement,  la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cedeao et le Mali, le rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs ambassadeurs accrédités au Mali.  Selon l’Organisation communautaire, en raison des effets potentiellement déstabilisateurs de cette transition pour le Mali et la région, la conférence des chefs d’Etat  a décidé d’activer immédiatement la Force en attente de la CEDEAO qui doit se tenir prête à toute éventualité.

Pour l’Organisation communautaire, ces sanctions ont été prises pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel au Mali nécessaire pour la paix, la stabilité et la croissance.

La Nouvelle Voie du Mali