A l’annonce de l’organisation des Assises nationales de refondation du Mali, le PM malien, Dr Choguel Kokalla Maiga, se trouve dans le viseur des hommes politiques.
S’il y a un homme plus criblé de critiques par les hommes politiques au Mali, c’est sans aucun doute le Premier ministre de la transition, Dr Choguel Kokalla Maiga. Ceux-ci ne voient le salut du Mali que dans l’organisation des élections. Or le chef du gouvernement pense que la priorité pour mettre le Mali sur ses pieds est l’organisation des Assises nationales pour la refondation de la nation et la mise en place de l’organe unique de gestion des élections.
Pour Choguel, les discussions au cours des Assises détermineront la date des élections. Donc lors de ce rendez-vous, aux dires du Premier ministre, les Maliens sauront si la durée de la transition doit être prorogée de « quelques semaines ou quelques mois ».
Choguel est l’homme à abattre à tout prix parce que les hommes politiques ne veulent pas entendre aucune prorogation de la transition. Elle est devenue la bête noire des politiciens. Selon beaucoup d’entre eux, les Assises nationales et l’organe unique de gestion des élections ne sont que des malices de Choguel pour prolonger la transition. Donc pour rester au pouvoir plus longtemps que prévu, estiment les politiciens.
Comme point d’appui pour se dresser contre cette volonté de Choguel, ils évoquent la Charte qui a fixé le délai de la transition à 18 mois. Certains arrivent à affirmer qu’il est impossible par ce gouvernement d’organiser les Assises et mettre en place un organe unique de gestion des élections avant la date butoir de la fin de la transition.
Choguel parle de refondation de la nation avec l’organisation des Assises et la mise en place de l’organe unique de gestion des élections, des hommes politiques, n’y voyant qu’un subterfuge, s’y opposent. Et à eux de se cramponner à l’organisation des élections même dans un contexte d’insécurité grandissante. Entre Choguel et la classe politique rebelle à l’AN et l’Ouge, qui aura raison ? Le temps le dira.
Dieu veille !
Bazoumana KANE
Source : L’Alerte