Au cours de l’audience solennelle de rentrée des cours et tribunaux, le bâtonnier intérimaire de l’Ordre des avocats du Mali, Me Ousmane B. Traoré a, dans sa plaidoirie, appelé tous les corps de la justice à châtier avec la dernière rigueur, les comportements déviants de leurs membres.
Pour l’avocat, la justice a pour socle, la vertu et l’éthique. Et ces valeurs sont consubstantielles. Me Ousmane B. Traoré dira que la justice est la base de la cohésion sociale, le pilier de l’Etat de droit. Et aussi, elle est fondatrice des valeurs démocratiques, protectrices des libertés individuelles et publiques. De même, elle véhicule la bonne gouvernance et assure le développement socio-économique.
De ce postulat, le bâtonnier pense que tous les acteurs de la justice sont interpellés au plus haut pont. Pour lui, une justice proche du citoyen ne saurait être une réalité que si tous les acteurs s’impliquent de façon efficiente avec les meilleurs comportements possibles. « Nous tous : avocats, juges, huissiers-commissaires de justice, notaires, greffiers, gardiens de prisons, experts judiciaires, officiers et agents de police judiciaire…dévons faire de l’équité notre bréviaire », a insisté Me Ousmane B. Traoré. Avant de soutenir que la famille judiciaire qui constitue la clé de voûte de la distribution saine de la justice se doit d’être à hauteur de souhait.
« Nous acteurs du 3ème pouvoir devrions être des références chez lesquels, l’humanisme et la rigueur morale se disputent », a plaidé le bâtonnier intérimaire de l’ordre des avocats du Mali. Pour lui, l’impunité a fait le lit de beaucoup trop d’injustices dans notre pays. Et il est grand temps que cela cesse. Pour ce faire, Me Traoré estime que chaque corps se doit de châtier avec la dernière rigueur, les comportements déviants de ses membres de façon implacable et sans état d’âme. « Nous devrions comprendre que le citoyen au nom duquel, la justice est rendue veut voir des avocats qui ne renient par leur serment pour aucun intérêt matériel, des avocats qui ne composent pas avec les deux parties opposées, des avocats non porteurs de l’argent de la corruption aux juges, des avocats qui ne détournent point l’argent du justiciable, défenseurs de la veuve et de l’orphelin, des avocats qui se souviennent qu’ils étaient à l’origine des religieux, des hommes lettrés connaissant la loi et la morale »,a indiqué Me Ousmane B. Traoré. Pour lui, les indélicatesses des acteurs de la justice doivent être sanctionnées avec la dernière rigueur.
La Nouvelle Voie du Mali