Le Collectif pour la défense des militaires (CDM) a organisé le samedi dernier, une conférence-débat sur le thème « vulgarisation du projet de nouvelle Constitution made in Mali ». Animée par le président du Réseau National de la Jeunesse du Mali (RENAJEM), Alioune Gueye, non moins membre du Conseil national de Transition (CNT), cette rencontre s’est déroulée à Baguinéda, devant la Sous-préfecture. C’était en présence du chef de village de Baguinéda-Camp, du maire de la Commune rurale, du sous-préfet et de plusieurs personnalités.
L’objectif de cette activité était de discuter autour du projet de nouvelle Constitution de la République du Mali. Cela, après sa finalisation et dans le cadre de sa vulgarisation. Il faut souligner que le Dialogue national inclusif (DNI) de 2017 et les Assises nationales de la refondation (ANR) de 2021 ont beaucoup insisté sur la nécessité de réviser la Constitution de 1992. Face à cette demande de plus en plus pressante, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a décidé de proposer au peuple malien, une nouvelle Constitution qui va remplacer celle de 1992. Pour ce faire, le chef de l’Etat a mis en place successivement deux commissions, l’une pour l’écriture de la nouvelle Constitution et l’autre pour sa finalisation.
Dans un communiqué publié le 15 mars dernier, le colonel Assimi Goïta a validé le projet de Constitution qui lui a été remis par la commission de finalisation. Selon le principal conférencier, Alioune Gueye, ce projet de Constitution validé comporte 1 préambule, 14 titres, 17 chapitres et 191 articles. Pour lui, le projet de Constitution comporte des avancées majeures. « Son préambule consacre la souveraineté du peuple malien et met l’accent sur la richesse culturelle, religieuse et linguistique du Mali, le respect de tous les droits y compris ceux des personnes vivant avec un handicap, des femmes et de l’enfant », a-t-il fait remarquer. Et d’ajouter que les idéaux des martyrs du colonialisme, des pères de l’indépendance, du 26 mars, de la souveraineté portée par le peuple malien, la défense de la patrie, de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire national et la lutte contre la corruption sont également pris en compte.
Le président du RENAJEM soutient qu’on peut noter également comme avancées dans le projet de Constitution que le président de la République peut être destitué pour haute trahison. Et qu’il est justiciable devant les juridictions de droit commun. Alioune Gueye s’est réjoui aussi que les Maliens établis à l’étranger aient des députés à l’Assemblée nationale sur élection (article 96) et des sénateurs sur nomination (article 97).
En plus de l’officialisation des langues nationales en son article 31, dira-t-il, le projet de Constitution stipule dans son article 24 que la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen. En somme, le président Alioune Gueye pense qu’au regard des avancées majeures qu’il apporte, le projet de Constitution pose les bases d’un Mali unifié, prospère, libre et souverain. Au cours de la rencontre, une minute de silence a été observée à la mémoire des soldats tombés au champ de l’honneur suivie d’une pause musicale à l’honneur des Forces armées maliennes.
S. Sidibé