Prise de Kidal par l’Armée : Scènes de liesse partout au Mali

De Kayes à Kidal en passant par  Bamako, Kati, Sikasso, Ségou, Gao, Koulikoro, Bougouni, Mopti, Tombouctou, les populations maliennes ont célébré le retour triomphal des Forces armées maliennes (FAMa) dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas qui était durant plus de 11 ans, sous le contrôle des groupes armés séparatistes avec leurs alliés terroristes.

Les Maliens sont sortis dans toutes les localités du pays pour exprimer leur joie pour la reprise de la ville de Kidal par l’Armée malienne. A Bamako, Kati, Kayes, Gao, Tombouctou et même à Kidal, il y a des regroupements spontanés à l’annonce de la bonne nouvelle tant attendue par le chef d’état-major général des Armées, le Général Oumar Diarra et par le chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta.

Cette joie des populations maliennes est bien compréhensible pour qui connait l’histoire de la ville de Kidal dans celle du Mali. Cette ville est le fief de toutes les rebellions qui ont régulièrement mis à mal l’intégrité territoriale du Mali et l’unité nationale depuis l’indépendance du pays. Les populations ont surtout manifesté leur joie car un mythe s’était créé autour de cette ville depuis une dizaine d’années.

En effet, après l’éclatement de la rébellion au Nord du Mali en 2012, les rebelles  dans une coalition avec les groupes islamistes ont occupé les trois régions à l’époque après le repli de l’Armée malienne. Il s’agit des régions de Kidal, Tombouctou et Gao. Ainsi, les populations de ces régions ont vécu toutes sortes d’exactions de la part de ces groupes armés qui leur ont imposé des lois d’un autre âge. L’administration étatique a dû quitter ces régions et les populations n’avaient plus accès aux services sociaux de base. C’est lorsque ces groupes armés ont décidé de progresser vers les régions du Sud du pays que l’Armée française est intervenue au Mali sous la bannière de l’opération Serval. A travers cette opération lancée en janvier 2013, les régions de Gao et de Tombouctou ont été récupérées des mains des groupes séparatistes et islamistes. Les militaires maliens qui étaient aux premières lignes de cette opération ont été bloqués par l’Armée française lorsqu’il s’agissait de libérer la région de Kidal. Un affront que l’Armée malienne et les Maliens dans leur ensemble cherchaient à laver depuis plus de 11 ans. Et depuis le mardi 14 novembre, cet affront a été lavé avec le retour triomphal des FAMa qui se sont emparées de la ville de Kidal après avoir occupé les autres emprises abandonnées par la Minusma à Aguelhok et à Tessalit dans la même région.  

S. Traoré