Le passeport diplomatique délivré à l’imam Mahmoud Dicko en 2020 par le président déchu feu Ibrahim Boubacar Keïta lui a été retiré, jeudi dernier, par la police des frontières, à sa descente d’avion en provenance de Nouakchott en Mauritanie, à l’aéroport international président Modibo Keïta de Bamako-Sénou.
La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam (Cmas) a confirmé, le même jour à travers un communiqué, la confiscation de son passeport diplomatique. Avant de s’indigner d’une « énième agression » de leur parrain, de la part des autorités de la Transition.
La Cmas a indiqué que Mahmoud Dicko était de retour de Nouakchott où il a participé à une conférence internationale sur la paix. « En attendant les résolutions de la réunion extraordinaire des membres du bureau exécutif national de la Cmas, elle demande à ses militants et sympathisants de se mobiliser et de se tenir prêts pour le mot d’ordre », a lancé le Coordination, soulignant que « les militaires au pouvoir » sont les seuls responsables de tout ce qui va en résulter.
Selon nos informations, les militants et sympathisants entendaient se mobiliser ce vendredi à la mosquée de l’imam d’abord pour lui souhaiter la bienvenue mais aussi pour dénoncer cette situation.
Pour rappel, de retour d’Arabie Saoudite le 14 janvier dernier où il a été élu membre permanent du bureau de la ligue islamique mondiale et membre du bureau des Ulémas de la même organisation, des heurts avaient éclaté avec les forces de l’ordre et ses fidèles occasionnant l’emploi de gaz lacrymogènes contre son cortège.
L’imam Dicko est une figure religieuse très influente au Mali. Il a été le visage tutélaire du mouvement de contestation qui a précédé le renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. Jusqu’ici, il continue de dénoncer « l’arrogance » des autorités de la Transition notamment à travers le projet de Constitution soumis à un référendum la semaine dernière et dont les résultats provisoires ont été publiés ce vendredi.
S. Sidibé