C’est ce qui ressort du dernier rapport trimestriel du secrétaire général des Nations unies sur la situation au Mali. Ce document parle des faits nouveaux survenus depuis la publication du précédent rapport le 30 mars dernier.
Dans son rapport, Antonio Guterres note des faits nouveaux sur le plan politique. Il rappelle qu’une fois l’élaboration du projet de Constitution achevée en mars, les autorités maliennes ont entrepris de vulgariser le document auprès de la population. Ensuite le 5 mai, le gouvernement a annoncé le référendum constitutionnel pour le 18 juin. Une annonce saluée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) comme une étape importante dans la mise en œuvre du calendrier de la transition. Le rapport du secrétaire général de l’Onu souligne aussi la poursuite de la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) dans les régions, au titre de laquelle, 994 antennes locales devraient voir le jour dans 19 régions, 1 district, 159 cercles et 815 communes.
Parlant de l’Accord pour la paix et la réconciliation, Antonio Guterres assure que les six lois sur la réorganisation territoriale et administrative adoptées par le Conseil national de Transition coïncident pour l’essentiel avec la disposition de l’Accord appelant à l’édification d’une nouvelle architecture institutionnelle afin de permettre aux populations du nord du pays de gérer leurs propres affaires, par l’intermédiaire de représentants élus aux conseils régionaux et locaux et d’accroître leur représentation dans les institutions nationales. Ce n’est pas tout. Le secrétaire général de l’Onu rappelle également la publication par l’Observateur indépendant en mars dernier, d’une étude comparative répondant à une demande de l’équipe de médiation internationale, dans laquelle le constat est que le projet de Constitution reste dans le même esprit que l’Accord dont il intègre plusieurs aspects. Il s’agit notamment de la mise en place de la deuxième chambre du Parlement sous la dénomination de Sénat, la revalorisation du rôle des entités de justice traditionnelle tels que les Cadis ainsi que la reconnaissance des langues nationales comme langues officielles. Mieux, Antonio Guterres pense que si elle est adoptée, la nouvelle Constitution entraînera l’application de certaines dispositions de l’Accord.
La Nouvelle Voie du Mali