L’ennemi s’acharne contre le Burkina Faso, c’est le moins qu’on puisse dire face à la recrudescence des attaques terroristes qui s’abattent implacablement sur ce pays jadis réputé être un îlot paisible jouissant d’une certaine quiétude.
Mais depuis 6 ans, le constat est en effet amer et sans appel, le Burkina Faso est bel et bien victime de cette hydre dévastatrice et impitoyable, qu’est le terrorisme. Le bilan est lourd, sanglant et inimaginable : des populations qui se déplacent en masse dans leur propre pays pour échapper à des attaques mortelles qui n’épargnent ni jeunes, hommes, femmes, vieillards ou enfants ; des milliers d’écoles fermées ; des hameaux, des villages ou localités devenus pratiquement des no man’s lands ; des centaines de soldats et de volontaires tombés en défendant la patrie, la liste est affreusement, et horriblement bien longue.
Cette guerre sort de l’ordinaire. Elle n’est pas classique et est menée de manière planifiée et motivée par un ennemi qui décide de quand il veut passer à l’offensive. On parle alors de guerre asymétrique à cause des procédés et des méthodes non conventionnels qui exacerbent une armée qui à elle seule semble impuissante laissant dans leur sillage des milliers de victimes collatérales parmi la population civile faible et sans défense. Toutes les armées du monde habituées à combattre de manière conventionnelle face à un ennemi bien identifié, semblent totalement désarçonnées face à cette guerre d’une autre nature.
Nous sommes à l’évidence dans une situation très critique, inhabituelle et jamais vécue par une nation manifestement en péril. C’est dans ce moment aussi critique que Dieu donne un message pour son peuple et la nation.
Le Pasteur Mamadou Philippe Karambiri interpelle le peuple de Dieu et aussi la nation dans une exhortation très enrichissante du point de vue spirituelle que pratique … Quand les fondements sont ébranlés, que devons-nous faire ? s’est-il interrogé lors de son prêche du dimanche 28 novembre 2021.
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, a rassuré tout de suite le fondateur du Centre International d’Evangélisation en citant l’ecclésiaste de l’Ancien Testament : « Ce qui fut sera, Ce qui s’est fait se refera, Et il n’y a rien de nouveau sous le soleil ». Il donne l’exemple du peuple d’Israël, qui acculé par l’ennemi ne savait pas où donner de la tête. Mais à chaque fois qu’il a fait appel à Dieu, il a mis l’ennemi quelle que soit sa stratégie en échec et en déroute et la victoire du peuple de Dieu fut effective et totale.
Le Roi David, rappelle le Pasteur, a gagné toutes ses batailles parce que toujours en phase avec Dieu qu’il consultait régulièrement pour avoir la stratégie à adopter. A l’exemple du Burkina Faso face aux assauts d’un ennemi déterminé à saper les fondements même de la vie en société par la destruction ciblée de l’Etat-nation il faut impérativement s’humilier et se tourner vers Dieu pour avoir la stratégie et la tactique appropriées.
Le Pasteur KARAMBIRI lance ainsi un appel à l’ensemble de toutes les entités concernées par la défense de la nation principalement aux forces de défense et de sécurité (FDS) à compter sur Dieu, Il est l’Eternel des armées. En plus d’infiltrer impérativement les rangs de l’ennemi à travers une cinquième colonne pour collecter les bons renseignements, le pasteur Karambiri donne 5 armes imparables pour vaincre le terrorisme en faisant corps avec la population. Il s’agit :
– en premier lieu de l’amour et le pardon en vue de désarmer les cœurs ;
– en deuxième lieu la repentance et le jeûne dans l’optique de chercher la face de Dieu dans l’humilité ;
– le troisième point est centré sur la prière de la foi en vue de susciter l’intervention divine adéquate ;
– la quatrième arme soulignée par le pasteur Karambiri concerne l’unité nationale. Face à une crise qui se gangrène dit-il, la seule parade réside dans l’unité nationale ; et à ce niveau prévient-il, toute nation divisée contre elle-même est appelée à disparaître. Il faut impérativement taire toutes nos velléités et différences et former un seul front contre l’ennemi commun. En cette période délicate, on ne doit plus entendre parler de tribus, d’ethnies, de clans politiques et tutti quanti. Chacun doit jouer son rôle dans l’intérêt supérieur de la nation et se revêtir du manteau de l’unité si nous voulons retrouver la paix.
– La cinquième arme, la solidarité sociale et économique propose-t-il, vise la mobilisation de tous dans une démarche participative en termes de ressource dans l’effort de guerre. Elle vise aussi à apporter aide et soutien aux victimes collatérales en période de conflits. Sur ce dernier point, il a donné des exemples. Avec 10F, 10.000F, 10.000.000F ; avec des motos, des dons divers, chaque Burkinabè peut contribuer à la guerre. Des hommes d’affaires peuvent en ces temps de crise, se mettre ensemble et faire des dons à la hauteur de leur statut, en achetant par exemple des hélicoptères, car la nation en a grand besoin.
Ces armes peuvent paraître dérisoires et insignifiantes mais à l’image des cinq pierres utilisées par David face à Goliath se sont avérées infaillibles. Le Pasteur KARAMBIRI invite chacun à faire sienne cette révélation. Il exhorte toute la population en général notamment les décideurs, les entités politiques, syndicales et économiques, ainsi que la société civile et tous les leaders d’opinion au plan religieux et traditionnel à s’approprier cette révélation pour une sortie de crise certaine et définitive. C’est à ce prix que le Burkina Faso retrouvera la paix à laquelle il aspire tant.
Source : Burkina 24