Le Colonel Doumbouya à la Cedeao : « Nous n’avons pas besoin d’émissaire…les guinéens sont assez matures pour régler leurs problèmes »

Le président de la transition Mamadi Doumbouya n’entend pas lâcher du lest face à la CEDEAO. L’organisation sous-régionale a désigné l’ancien diplomate ghanéen Mohamed Ibn Chambas comme envoyé spécial en Guinée pour renforcer le dialogue avec les autorités guinéennes et favoriser la réussite d’un processus de transition dans les plus brefs délais.

Le colonel Doumbouya, dans une correspondance officielle, a indiqué à la Cedeao   que notre pays n’a nullement pas besoin d’un envoyé spécial. Il dit n’avoir rien contre l’ancien représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest.

‘’La personne de Mohamed Ibn Chambas pour nous, c’est autre chose. C’est-à-dire que le peuple de Guinée, le gouvernement guinéen a tous les droits sur le plan diplomatique de récuser quelqu’un. Et je pense que la Guinée n’est pas en crise. Nous avons mis fin à la crise sociopolitique de la République de Guinée depuis le 5 septembre’’, indique-t-il à RFI.

Ajoutant que ‘’les guinéens sont en communion aujourd’hui. Ils pensent à l’avenir de leurs enfants et de leurs petits-enfants. Et il faut qu’on adapte les outils africains aux problèmes africains’’.

Le tombeur d’Alpha Condé affirme que la situation de la Guinée est simple. ‘’Nous avons eu des aînés qui ont eu des problèmes de personnes, à savoir la gestion de la chose publique qui avait divisé le pays. Aujourd’hui, le peuple guinéen n’est pas divisé, le peuple guinéen est en communion avec lui-même et je pense que nous n’avons pas besoin de donner des remèdes qui sont pour nous des remèdes génériques’’, souligne-t-il.

Il apprend aux chefs de l’Etat de la sous-région ouest-africaine qu’en Guinée, ‘’on n’est pas en conflit. Il n’y a pas de crise. Nous n’avons pas besoin d’émissaire. Nous avons juste besoin de moyens techniques, de l’accompagnement technique. La CEDEAO a des représentations ici. Toutes les organisations ont une représentation en Guinée. Donc, ces hommes après vont nous servir de cordon ombilical avec la CEDEAO, avec l’OIF, avec toutes les organisations’’.

A qui veut l’entendre, l’ancien commandant des forces spéciales dit que ‘’les guinéens sont assez matures pour régler leurs problèmes. Donc, les remèdes étrangers nous ne sommes pas contre, mais…’’.

VisionGuinee.Info