C’est le président du Conseil national de Transition (CNT), le Colonel Malick Diaw qui a représenté le mardi dernier, le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta à Dakar pour l’investiture du nouveau chef d’Etat, Bassirou Diomaye Faye.
La délégation de haut niveau dépêchée par le chef de l’Etat dans la capitale sénégalaise et conduite par le président du CNT comprenait le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop et Mossa Ag Attaher, ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine.
Cette cérémonie de prestation de serment du président élu a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont des chefs d’Etat. Le Colonel Malick Diaw était installé au cours de la cérémonie aux côtés des présidents du Nigeria, du Ghana, de la Gambie, de la Sierra-Leone, de la Guinée, du premier ministre marocain et du vice-président ivoirien.
La participation du Mali à cette cérémonie est sans nul doute, une manière pour les autorités maliennes de témoigner leur engagement et leur détermination à consolider les liens que les deux pays entretiennent depuis bien longtemps.
Dans son discours d’investiture, le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé son engagement envers la paix, la sécurité, la stabilité et l’intégration africaine qui sont des valeurs partagées avec le Mali.
Le Colonel Malick Diaw a rencontré le nouveau chef d’Etat sénégalais à qui il a transmis les félicitations du président de la Transition ainsi que ses vœux de réussite pour sa mission à la tête du Sénégal.
Bassirou Diomaye Faye, suppléant d’Ousmane Sonko frappé d’inéligibilité, a prêté serment mardi, devenant ainsi le cinquième président du Sénégal.
Agé de 44 ans, il s’est présenté lors de son premier discours officiel comme l’homme du changement systémique, mais aussi le garant d’une démocratie renforcée et d’une justice indépendante dans un pays apaisé et d’espérance.
Il a promis à ses compatriotes, un Sénégal juste et prospère dans une Afrique en progrès.
Haut fonctionnaire de l’administration des impôts et des domaines où il a fait la connaissance d’Ousmane Sonko, il a franchi les étapes dans l’ombre de ce dernier. Son avènement au pouvoir est considéré comme la réussite du plan B de M. Sonko arrivé troisième de la présidentielle en 2019 et disqualifié en 2024.
Pendant trois ans, avec le parti Pastef créé en 2014, ils ont croisé le fer avec le pouvoir de Macky Sall. Ils sont sortis ensemble de plusieurs mois d’emprisonnement mi-mars en pleine campagne à la faveur d’une amnistie.
Abdoul Sanogo