Guinée : Accord avec la Cedeao sur 24 mois de Transition

Le médiateur de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour la Guinée, l’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi, à la tête d’une mission technique du 16 au 21 octobre 2022 à Conakry, a réussi à négocier un chronogramme consensuel avec les autorités guinéennes pour la durée de la Transition. 

Au cours de cette mission, les experts de la Cedeao ont travaillé conjointement avec ceux de la Guinée afin de développer un chronogramme de transition acceptable pour la Cedeao et le gouvernement de Transition, explique un communiqué de l’organisation sous-régionale. 

« Aux termes des travaux, dans un compromis dynamique, les experts de la Cedeao et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme consolidé de la Transition étalé sur 24 mois couvrant 10 points », a annoncé le communiqué, relevant que le gouvernement guinéen avait dans un premier temps, présenté un agenda de la transition en 10 points étalé sur une période de 36 mois.

Le communiqué fait également savoir que les autorités de la Transition guinéenne ont demandé à la Cedeao de leur fournir l’appui technique et financier nécessaire pour la mise en œuvre du chronogramme de 24 mois accepté. Elles ont également demandé à la Cedeao de bien vouloir engager un plaidoyer, conjointement avec elles, auprès des partenaires techniques et financiers pour la mobilisation des ressources matérielles, financières et techniques nécessaires pour la réussite de la Transition.

Par ailleurs, les experts de la Cedeao et de la Guinée ont conjointement recommandé la mise en place diligente d’un Comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre de ce chronogramme, poursuit le communiqué. 

Cet accord sur la durée de la Transition devrait avoir pour conséquence, une décrispation des relations entre les autorités guinéennes et l’organisation communautaire. Pour rappel, lors du sommet extraordinaire de l’organisation, tenu à New-York, le 22 septembre 2022, en marge de la 77ème  Assemblée générale de l’ONU, les dirigeants ouest-africains avaient pris des sanctions progressives contre les autorités guinéennes. 

S. Sidibé