Pour les exercices 2019, 2020, 2021 et 2022, une mission de vérification financière du bureau du vérificateur général a découvert à la Poste du Mali, un trou de 540.553.916 FCFA.
La mission a constaté que le magasinier n’a pas justifié des sorties de plomb. Et le PDG n’a pas fait procéder au reversement des retenues fiscales aux services des impôts. Aussi, l’équipe de vérification a constaté que durant la période sous revue, le PDG n’a pas fait reverser de l’impôt sur le traitement et salaire, de la contribution forfaitaire, de la taxe de logement et de la taxe sur la valeur ajoutée. Ainsi, le montant total de la dette fiscale de la Poste au 31 décembre 2022 s’élève à 535.980.236 CFA.
La Poste est un Etablissement public à caractère industriel et commercial dont la gestion est affectée par son héritage institutionnel et des changements intervenus par l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Elle est passée d’une gestion administrative en situation de monopole à une gestion entrepreneuriale dans un contexte d’ouverture à la concurrence avec la réforme du secteur postal en 2017. Ce changement de paradigme dans la gestion de la Poste a eu des implications sur la gouvernance, la gestion des ressources humaines et sur la politique commerciale et financière. La mission de vérification financière a examiné les opérations de recettes et de dépenses des exercices 2019, 2020, 2021 et 2022. Les travaux de vérification ont fait ressortir des insuffisances au niveau de la mobilisation des ressources et au niveau de l’exécution des dépenses. Elle a également permis de passer en revue le cadre institutionnel des activités postales et d’analyser les rôles et responsabilités des acteurs dans les domaines de la gouvernance, de la réglementation et de la régulation.
Le vérificateur général a transmis et dénoncé ces faits au président de la section des Comptes de la Cour suprême et au Procureur général de la République chargé du Pôle national économique et financier. Il s’agit des sorties fictives de plomb pour un montant de 4.573.680 FCFA, le non reversement des retenues fiscales d’un montant de 535.980.236 FCFA. Ces faits concernant le non versement des retenues fiscales d’un montant de 535.980.236 FCFA ont également été transmis au Directeur général des Impôts.
S. Sidibé