Depuis quelques mois, les populations maliennes subissent de plein fouet, une crise énergétique sans précèdent. L’électricité est devenue une denrée rare dans la capitale. Avant, les coupures prenaient des heures. Mais de nos jours, elles prennent toute la journée ou toute la nuit selon les secteurs et quartiers. Ce qui fait que de nombreux Bamakois se sont tournés vers les groupes électrogènes. Djibril Ouédraogo est un réparateur de groupes électrogènes près du Carrefour de Daoudabougou en face de l’Ambassade d’Algérie. Il explique que de nos jours, lui et son équipe sont débordés par le travail.
L’homme que nous avons rencontré le mercredi matin vers 10heures devant son atelier en train de remplacer certaines pièces d’un groupe électrogène, nous a confié qu’il fait ce travail depuis que feu le Général Moussa Traoré était encore au pouvoir. Sans donner la précision sur l’année exacte, il dira qu’à cette époque, il travaillait à Niaréla. Pour Djibril Ouédraogo, ces derniers temps avec les coupures d’électricité, lui et son équipe sont débordés par le travail. Cela fait que souvent, il a des problèmes avec certains clients qui ne le comprennent pas. Selon lui, auparavant, il y a des groupes électrogènes qui pouvaient faire un mois voire deux mois sans être utilisés parce que les coupures d’électricité ne duraient pas. Mais de nos jours, Djibril dira que les groupes électrogènes sont utilisés sans discontinuer. « Avant, c’est lorsqu’il y avait des coupures d’une ou deux que les gens utilisaient les groupes électrogènes comme relai. Mais de nos jours, les groupes sont utilisés à tout moment de jour comme de nuit. Cette situation fait que ces groupes ne durent pas », a expliqué le spécialiste. Djibril Ouédraogo a précisé que le groupe électrogène est un relai et ne doit pas être utilisé à tout moment. D’après lui, ils ne sont pas faits pour cela. « Les groupes électrogènes peuvent être utilisés pendant deux ou trois heures. Mais de nos jours, ils sont souvent utilisés pendant plus de 10 heures. Ce qui fait que certains groupes ne le supportent pas », a souligné Djibril Ouédraogo. D’après lui, tous les jours, il reçoit à son atelier de nouveaux groupes électrogènes pour la réparation de la part de nouveaux clients.
« Depuis que j’ai commencé ce travail, je n’ai jamais autant été débordé par le travail, mon équipe et moi », nous a-t-il confié. Il nous a fait savoir que par jour, pour les petits groupes électrogènes, ils peuvent réparer entre 12 et 14 appareils. Mais pour les grands groupes avec plus de puissance, lui et son équipe peuvent en dépanner entre trois et quatre seulement au cours d’une journée.
D. D