Le chef de l’État, le Colonel Assimi Goïta, a abrogé le 1er novembre dernier, le décret de nomination de Mamadou Diarrassouba comme membre du Conseil national de Transition (CNT).
Il s’agit précisément de l’abrogation partielle du décret n°2020-0239/PT-RM du 03 décembre 2020 fixant la liste nominative des membres du CNT. « Les dispositions du décret n°2020-0239/PT-RM du 03 décembre 2020, susvisé sont abrogées, en ce qui concerne Monsieur Mamadou Diarrassouba », dit l’article 1 du décret présidentiel.
Selon des proches de l’intéressé, Mamadou Diarrassouba avait déposé le lundi 23 octobre dernier, sa lettre de démission du CNT. Il est cité dans l’affaire d’atteinte aux biens publics suite à un audit de l’ancienne Assemblée nationale. Dans la même affaire, Issaka Sidibé, ancien président de l’Assemblée nationale sous la 5ème législature a été arrêté et placé sous mandat de dépôt au même titre que le Directeur administratif et financier Mamoutou Touré dit Bavieux, actuel président de la Fédération malienne de football.
Il faut rappeler que le président du CNT, le Colonel Malick Diaw avait décidé le lundi 23 octobre, de suspendre quatre membres de l’organe législatif. Il s’agit de Mohamed Ag Intalla, Mohamed Ali Ag Mattahel, Akli Ikan Ag Souleymane et Boubacar Sidigh Taleb Sidi Ali.
Ils sont suspendus pour 30 jours à compter du lundi 23 octobre pour des absences non justifiées lors des travaux des commissions et des séances plénières de la session d’octobre en cours. Pour le Colonel Malick Diaw, cette suspension consiste à l’interdiction de participer aux activités du CNT et à la perte du bénéfice du salaire et des indemnités. Après la décision de suspension, l’un des intéressés, Boubacar Sidigh Taleb Sidi Ali est sorti de son silence. Pour lui, c’est une suspension arbitraire, illégale et qui viole le règlement intérieur de l’organe législatif de la Transition. D’après lui, la suspension d’un membre du CNT est une sanction interne à l’institution et ne doit être publiée sous aucun prétexte. Par ailleurs, Boubacar Sidigh Taleb Sidi Ali estime que cette suspension, qui ne lui a d’ailleurs pas été notifiée, a un impact sur sa réputation et sur la communauté qu’il représente. C’est pourquoi, il a décidé de démissionner du CNT.
S. Sidibé