Burkina Faso: L’ancien président Blaise Compaoré demande pardon à la famille Sankara

Former Burkina Faso President Blaise Compaore looks on at the presidential palace in Ouagadougou on July 8, 2022 after a summit of ex-presidents with the country's new strongman, Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, who was sworn in as president earlier this year following a coup. (Photo by OLYMPIA DE MAISMONT / AFP)

« Je demande pardon au peuple burkinabè pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère, plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Isidore Noël Sankara».  L’ex-président en exil en Côte-d’Ivoire  et condamné à la prison à vie dans le dossier de l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara a adressé ce message livré par le porte-parole du gouvernement burkinabè Lionel Bilgo.

« J’assume et déplore du fond du cœur, toutes les souffrances et drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m’accorder leur pardon », a souligné Blaise Compaoré, tout en souhaitant que « nous puissions aller de l’avant désormais pour reconstruire notre destin commun sur la terre de nos ancêtres ».

L’ex président a appelé les Burkinabè à se donner la main dans un esprit de patriotisme pour taire définitivement leurs querelles et rancœurs. « Il est important aujourd’hui, de travailler au recouvrement de l’intégrité territoriale, à la reconstruction et la promotion d’un environnement favorable à l’épanouissement durable pour tous », a-t-il dit, expliquant que « c’est l’unique voie, qui permettra ainsi de mettre fin à nos incompréhensions et conflits intercommunautaires pour lutter efficacement contre le terrorisme qui a tant saigné notre pays et ébranlé ses fondements ».

L’ancien président burkinabè a souligné que le Burkina Faso vit depuis quelques années, l’une des crises les plus graves de son histoire, qui le menace jusqu’à son existence même. 

« Cette crise se caractérisée par des attaques terroristes d’une rare violence et des conflits intercommunautaires qui ont causé des milliers de morts et des déplacements massifs », a déploré l’ex-dirigeant burkinabè.

Blaise Compaoré a appelé tous ses compatriotes de l’intérieur comme de l’extérieur, à une union sacrée, à la tolérance, à la retenue, mais surtout au pardon pour que prévale l’intérêt supérieur de leur Nation. Il a également formulé le vœu que le sang de tous les martyrs, civils et militaires, tombés depuis le début de cette grave crise, puisse constituer le ciment de leur amour fraternel, l’attachement à la patrie et leur solidarité à tous.

S. Sidibé