Quatre militaires français qui escortaient un général de la force onusienne ont été arrêtés le lundi 21 février à l’aéroport de Bangui.
« L’équipe de protection rapprochée du général Marchenoir, chef d’état-major de la Force de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), composée de quatre militaires français, a été arrêtée à l’aéroport de Bangui », a révélé l’ambassade de France dans la capitale centrafricaine dans un communiqué publié, le lundi 21 février, sur ses comptes Twitter et Facebook.
Avant cette clarification de l’ambassade, des accusations contre les militaires français affirmant notamment qu’ils avaient voulu « assassiner » le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, se répandaient comme une trainée de poudre sur la toile.
« L’ambassade regrette vivement cet incident. Elle condamne son instrumentalisation immédiate sur certains réseaux malveillants et la désinformation grossière à laquelle elle donne lieu », a écrit la représentation diplomatique. Selon la même source, l’état-major des armées françaises a expliqué qu’ils étaient à l’aéroport pour escorter le général. Et c’est un concours de circonstances qui a fait qu’au même moment, l’avion du président Touadéra atterrissait.
La Minusca, de son côté rejette catégoriquement les accusations d’atteinte à la sureté de l’Etat.
Cet incident survient au moment où les relations entre la France et son ancienne colonie sont de plus en plus tendues, exacerbées par une lutte féroce d’influence entre Paris et Moscou, dans ce pays en guerre depuis 2013.
S. Sidibé