Les populations sont généralement rassurées par les patrouilles policières. Mais pour les policiers du commissariat de Niamakoro (ex 10ème arrondissement), le comportement des équipes de patrouille est plutôt considéré comme un danger pour les populations qui le dénoncent à longueur de journée.
« On a l’impression que ces policiers ne sont pas là pour notre sécurité. Ils constituent plutôt un danger pour nous et nos familles », s’indigne un habitant de Faladiè à côté du terrain Biao. Selon lui, presque tous les soirs aux environs de 20heures, l’équipe de patrouille du commissariat de Niamakoro se rend aux alentours de ce terrain. Mais le hic dans cette situation, est que tous les soirs en venant, ils éteignent les phares de leur véhicule de patrouille tout en continuant de circuler. Ce qui constitue un danger pour les populations.
« Arrivés généralement au niveau du marché, ils éteignent les phares de leur véhicule alors que c’est un endroit où la circulation est très dense. Au lieu de sécuriser les gens, ils cherchent plutôt à surprendre les motocyclistes ou autres personnes qui viennent s’asseoir aux alentours du terrain de sports », a expliqué ce commerçant dont la boutique se trouve à côté. Il reconnait que parmi les personnes qui rôdent autour du terrain en plus des sportifs, il y a des couples, des jeunes qui consomment des stupéfiants, de l’alcool, etc. Toutefois, il dira que le fait d’éteindre les phares de leur véhicule de patrouille et circuler à vive allure constitue une menace pour les populations surtout que sa famille se trouve juste à côté. Et leur véhicule passe devant sa porte où les enfants s’amusent.
« Une fois, les policiers en patrouille ont éteint leur phare et ont failli renverser un enfant devant une maison située non loin de ce terrain. C’est un comportement que non avons dénoncé mais ils continuent toujours à le faire », déplore ce jeune habitant de Faladiè. « Tous les jours en début de soirée, je viens faire du sport sur le terrain Biao. Mais j’avoue que je ne comprends pas cette attitude des policiers du commissariat de Niamakoro. Nous avons l’impression qu’ils sont là pour autre chose que notre sécurité », explique le jeune enseignant. Comme eux, ils sont nombreux les habitants des alentours dudit terrain qui dénoncent ce comportement qu’ils jugent dangereux de la part des équipes de patrouille du commissariat de Niamakoro. Il revient donc à leur hiérarchie d’y mettre un terme.
S. Traoré